Photo : S. Zoheïr Par Faouzia Ababsa Comme prévu, la commission de préparation du 9ème congrès du FLN s'est réunie hier au Mouflon d'or. Présidée par Abdelaziz Belkhadem, la rencontre était consacrée à la lecture des projets de rapport des 7 commissions mises en place en juin dernier. D'ailleurs, le secrétaire général du FLN aurait voulu que la réunion d'hier se tienne le 31 octobre dernier, date de la création du FLN, à la veille du déclenchement de la guerre de délibération. Dans son intervention, il a rappelé les circonstances qui ont présidé à la création du parti et à son évolution. Il ne manquera pas de lancer des piques en direction de la France de laquelle il continue à exiger la repentance et les excuses pour les crimes de guerre qu'elle a commis pendant toute la période d'occupation. M. Belkhadem abordera ensuite l'objet de la réunion, c'est-à-dire le 9ème congrès. «Un congrès qui n'est pas ordinaire», dira-t-il, en ce sens qu'il intervient après «la période de rassemblement et de réunification du parti». Une déclaration qui a étonné plus d'un, sachant pertinemment que le FLN vit encore quelques déchirements, à telle enseigne que les contestataires, ceux qui veulent toujours tenir un congrès parallèle et qui, de surcroît, n'ont pas été exclus du parti étaient les grands absents. Son intervention terminée, M. Belkhadem décrète le huis clos. Un huis clos durant lequel lecture a été donnée des projets de rapport, dont celui du référent idéologique, contesté par certains cadres qui ont demandé qu'il soit expurgé d'une bonne partie de son contenu car non conforme à l'idéologie du parti. L'après-midi ce fut au tour de l'instance exécutive de se réunir, toujours à huis clos. Elle a discuté des mêmes textes et a décidé de les adopter pour les soumettre aujourd'hui au conseil national du FLN qui doit se réunir pendant trois jours à la Mutuelle des travailleurs de la construction à Zéralda. Il faut souligner que parmi les documents soumis, celui des statuts demeure le plus important puisqu'il régit le fonctionnement du parti. Un changement de taille a été apporté à ce document. Il s'agit, comme nous l'avons annoncé dans notre édition d'hier, de nouveaux critères pour les candidatures au sein des instances du parti et des institutions élues. Il a été en effet décidé de réduire la durée de militantisme au parti de 7 à 3 ans pour se porter candidats aux APC, APW et à l'APN. Cette réduction est justifiée, selon les cadres du parti, par le fait que la campagne d'adhésion s'intensifie et que beaucoup de jeunes et de femmes ont rejoint le FLN. Il ne fallait donc pas les exclure tout en maintenant, toujours selon les cadres de l'ex-parti unique, la jonction entre la deuxième et la troisième génération. Quant aux instances du parti, les conditions pour postuler aux postes de responsabilité ont été redéfinies. Ainsi, pour être secrétaire général de kasma il faut être militant du parti pendant au moins 5 ans, le candidat à la mouhafadha devra justifier de 7 ans d'ancienneté dans les rangs du FLN, alors que les candidats au comité central devront prouver qu'ils sont militants depuis au moins une dizaine d'années. Concernant le rapport sur le programme, il n'apporte pas grand-chose de nouveau, à quelques nuances près.