L'installation des sous-commissions de préparation du 8e congrès bis du FLN prévue, hier, au Mouflon d'Or n'a finalement pas eu lieu. Et pour cause, Amar Tou, le ministre des Postes et Télécommunications est venu contrarier la tenue de cette rencontre maintes fois reportée, par ailleurs. Comment ? Alors qu'un important dispositif policier était dressé dès 9h devant le grand portail du Mouflon d'Or pour ne laisser accéder à l'hôtel que les membres de la commission nationale de préparation du 8e congrès bis du FLN, détenteurs d'une convocation et d'un badge, la venue de Amar Tou a totalement chamboulé cette organisation. C'est que le ministre des Postes et Télécommunications avait rameuté pas moins d'une vingtaine d'étudiants et avait demandé aux policiers de les laisser entrer car “eux aussi sont des militants”, a-t-il argumenté. Il était 10 h, et la rencontre n'avait pas encore commencé. Ces étudiants avaient dans un premier temps occupé la cour du Mouflon d'Or en scandant des slogans à l'image de “FLN, Bouteflika” pour ensuite envahir la salle des réunions de l'hôtel devant abriter la rencontre du parti en forçant la porte d'entrée. La salle a été mise sens dessus dessous par ces étudiants qui ne demandaient pas moins que de faire partie de la commission nationale de préparation du 8e congrès bis du FLN. “Pourquoi est-ce que c'est uniquement les partisans de Benflis qui font partie de cette commission ?” criaient ces étudiants, des anonymes du reste. Ces derniers n'ont quitté la salle qu'après qu'un de leurs délégués leur a affirmé : “Belkhadem a promis de faire figurer les étudiants dans la commission.” Les coordinateurs de wilaya du mouvement dit de “redressement” ont fait de même que les étudiants en envahissant la salle et en exprimant la même revendication qu'eux. Provoquant une véritable brouhaha par des mouvements de va-et-vient incessants et des prises de parole entrecoupées, les coordinateurs de wilaya du “redressement” ont dénoncé leur “exclusion de la commission”. Trois fourgons de brigades anti-émeutes ont ensuite occupé la cour du Mouflon d'or. Munis de matraques, les agents de cette brigade n'ont, par ailleurs, à aucun moment usé de la force et n'ont même pas eu à intervenir. Entretemps, Amar Tou consent à faire des déclarations à la presse pour expliquer les raisons qui l'ont amené à rameuter des étudiants. “Les listes des sous-commissions ont été déjà confectionnées avant même que la commission ne se réunisse !” dit-il en colère, avant d'expliquer : “Il y a un jeu malsain contre la volonté de Belkhadem.” Vers 12h 30, Belkhadem intègre la salle des réunions. Dans un discours bref, le ministre des Affaires étrangères mettra fin à toute cette cacophonie. “On n'est pas pour l'exclusion !”, dit-il d'entrée. En définitive, la mise en place des sous-commissions tant annoncée par Belkhadem n'a pas eu lieu. Ce dernier a seulement annoncé l'installation de ces entités sans que cette installation soit, en réalité, effective pendant cette réunion au Mouflon d'Or. Cependant, nous avons appris que l'installation de cette commission s'est faite au siège du parti, comme cela a été annoncé dans un communiqué du parti. N. M.