M. Yahia Makki, expert à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande aux Algériens de se vacciner contre le virus de la grippe porcine. Il affirme que le danger de ce nouveau virus est réel -c'est un virus mortel, qui tue également des jeunes de 10 à 40 ans- mais le vaccin est efficace pour le contourner. L'expert est un Algérien qui exerce au service virologie de l'hôpital Claude Bernard de Lyon (France). En tant que virologue, il constate que la situation est relativement stable actuellement mais cela n'est que temporaire : «Le virus a perdu quelque peu de son pouvoir mais il n'est pas exclu qu'il reprenne de plus belle au mois de mars prochain. C'est durant l'hiver de l'année prochaine que la situation risque d'être plus critique si nous ne prenons pas les dispositions nécessaires». Invité hier au Forum d'El Moudjahid, l'expert de l'OMS a souligné qu'en France ce sont 4 millions de personnes qui ont subi ce vaccin : «Au début, les Français l'avaient rejeté. Ils ne voulaient pas en entendre parler. Y compris au sein de la famille médicale… Mais après l'annonce de deux décès, à cause justement de ce virus, ce fut la ruée sur les centres de vaccination. Ces derniers étaient ouverts jusqu'à 22 heures et même les week-ends». Et M. Makki de poursuivre : «Il n'y a aucun mort parmi ces personnes vaccinées. Des millions d'autres personnes sont vaccinées en Amérique, au Mexique… et elles sont vivantes. Le vaccin n'est pas dangereux. Bien au contraire, c'est lui qui nous protège contre les dangers de ce virus cette année et nous protégera encore l'année prochaine. Faites le choix de vous vacciner.» Selon l'expert de l'Organisation mondiale de la santé, il est complètement erroné d'accuser les laboratoires d'avoir fabriqué ce virus : «Pourquoi accuser les laboratoires de fabriquer ce virus et vouloir tuer l'humanité ? Cela est faux. Les laboratoires n'ont aucun intérêt à fabriquer des virus, encore moins tuer des gens… Ce virus n'est pas fabriqué par l'homme. C'est un mal de la nature». Prenant ainsi la défense des laboratoires, le même orateur indique que «ce sont les mêmes laboratoires qui ont élaboré le vaccin contre la poliomyélite qui sont en train de produire aujourd'hui le vaccin contre le virus H1N1. Nous avons tous subi ce vaccin. Savons-nous ce qu'ils nous ont injectés dans ce vaccin ? On ne le sait pas. Et pourtant, je défie quiconque de me trouver une seule personne atteinte, depuis, de poliomyélite». L'expert de l'OMS prend également la défense du ministère de la Santé et de tout le gouvernement algérien, bien que reconnaissant qu'il n'est pas au courant des suites réservées aux lots de vaccins laissés au contrôle de l'Institut Pasteur. Des vaccins que certains disent toxiques parce qu'ils contiennent du mercure et qu'ils sont à l'origine de la mort des souris qui ont subi les premiers tests : «Soyez sûrs que si le ministère de la Santé et tout le gouvernement n'ont pas lancé ce vaccin, c'est parce qu'il y a des raisons valables. C'est une lourde responsabilité… Ils prennent donc le temps nécessaire pour le contrôler et s'assurer de son efficacité. S'il y a des erreurs, ils le rendront au fabricant». Et le conférencier d'assurer : «Ne vous inquiétez pas, le vaccin sera distribué. C'est une recommandation de l'OMS». K. M.