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Une activité normale des médecins au premier jour du débrayage La grève ouverte du SNPSP n'a pas recueilli l'adhésion dans les différentes régions du pays
Photo : Sahel Par Rachida Merkouche Le mot d'ordre de grève lancé par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) était vraisemblablement loin de ratisser large, hier, premier jour du mouvement de protestation. Le constat qui en a été fait montre que les médecins sont partagés entre les partisans d'un débrayage et ceux qui ne répondent pas à l'appel du SNPSP. Faute de représentation dans certaines régions, ou de conviction, toujours est-il que la protestation n'a pas recueilli l'adhésion de toute la corporation. Après une grève cyclique de trois jours qui aura duré quatre semaines et qui, finalement, n'a eu ni le résultat escompté, en matière de suivi, ni gain de cause auprès de la tutelle, le SNPSP avait décidé de durcir le mouvement qu'il avait initié et d'appeler à un débrayage illimité. Il semblerait que c'est peine perdue, puisque la réalité sur le terrain est tout autre. Nos journalistes, dans la capitale et dans certaines régions du pays, ont relevé le peu de suivi d'une action qui se voulait plutôt dure. Dans les deux importants hôpitaux d'Alger, Mustapha Pacha et Beni Messous, les médecins des différents services ainsi que le personnel paramédical ont travaillé normalement. Pour certains d'entre eux, il n'y a pas de dialogue au sein même du syndicat, d'où une absence d'organisation et de communication. A Oran, aucun signe de grève n'était visible, l'activité était ordinaire. On relève une crise au sein du bureau national du SNPSP, ce qui expliquerait que la protestation n'a été suivie ni à Oran ni «dans aucune wilaya de l'Ouest». Elle a été diversement suivie à Annaba, bloquant certains services alors que d'autres, notamment les polycliniques et les établissements publics de santé, ont vu leurs activités se dérouler normalement. L'adhésion n'était pas non plus au rendez-vous à Constantine, le SNPSP n'avait pas de quoi jubiler, même s'il affichait hier un taux de suivi de 62%. Un taux au plus bas à Aïn Defla, au vu de l'activité qui a marqué les différents services. Les praticiens ont exercé normalement et ont pris en charge leurs malades, notamment ceux nécessitant un traitement immédiat. La même situation a été observée au sein des établissements hospitaliers de la wilaya de Tizi Ouzou où un manque de suivi a été constaté, tout comme dans les secteurs sanitaires de la région. Quel qu'en soit le motif -on parle d'un manque de représentation du SNPSP dans la ville des Genêts-, le débrayage n'a pas suscité l'intérêt des praticiens de la wilaya. C'est à Béjaïa qu'une adhésion des médecins a été remarquée, le mot d'ordre a été entendu, les activités ont été gelées hormis le service minimum. Pour rappel, la corporation revendique notamment un statut particulier tel qu'il a été proposé par le syndicat, la révision de la classification et du grade des praticiens de la santé, le traitement du régime indemnitaire et le libre exercice syndical.