Lors des premières journées médicochirurgicales pédiatriques organisées à l'établissement hospitalier Dr Benzerdjeb de Aïn Témouchent, l'assistance a eu droit à pas moins d'une quarantaine de communications réparties en quatre séances. L'une des plus importantes interventions qui reposaient sur des malformations digestives de nouveau-nés a été présentée par le Dr Baghdadli dont le thème fut consacré à la prise en charge des urgences chirurgicales néonatales. Le conférencier, qui s'est basé sur une étude portant sur une période de 26 ans entre 1982 et 2007 où 1047 cas ont été recensés au service pédiatrique du CHUO, a révélé que malgré les remarquables progrès de la chirurgie et de la réanimation, la mortalité néonatale reste élevée et que le taux de mortalité et de morbidité constitue le meilleur indicateur du niveau socioéconomique et par ricochet sanitaire du pays. À ce titre, intervenant à son tour sur le même thème, le Pr Boukli Hacène, spécialiste en pédiatrie au CHUO, a interpellé les pouvoirs publics pour une meilleure prise en charge de ces nouveau-nés. “Allez-y voir les enfants au CHUO avec ses 92% de nouveau-nés qui meurent pour les cas de l'atrésie de l'œsophage et ce, au moment où dans les pays développés le taux de succès est de 90%. C'est scandaleux et inadmissible. Il suffit de diagnostiquer tôt et de placer le nouveau-né dans un environnement correct pour pouvoir le traiter. Même le transport du nouveau-né doit être fait dans de bonnes conditions. Quand les ambulances importées du Japon sont dégarnies de leurs couveuses, c'est-à-dire le nouveau-né ne devient plus une priorité. La néonatologie qui est un module de la pédiatrie demande des sacrifices, il faut donc créer des équipes qu'on peut les former parmi les pédiatres. Mais notre problème c'est aussi la population et le milieu associatif a un rôle à jouer”, fera remarquer le Pr Boukli. Dans le commentaire de la communication présentée par le Dr Baghdadli, il est fait mention de mauvaises conditions de transfert pour 50% de nouveau-nés.