Selon les statistiques du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, le taux de chômage pour l'année 2006 enregistre une tendance à la baisse estimée à 13,04 % de la population active contre 15,3% en 2005. Cette baisse découle de la volonté manifeste qui est inscrite dans les financements dégagés par les lois de finances, a souligné, hier, M. Saïd Anane, DG de l'emploi et de l'insertion au ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale. "Nous avons utilisé, en 2006, 38 milliards de dinars avec le programme spécial des régions du Sud et des Hauts-Plateaux pour répondre aux demandeurs d'emploi à prendre en charge dans les différents dispositifs d'insertion. 500 000 demandes sont passées par ces différents dispositifs". Il indiquera qu'il y a une très grande part du budget de l'Etat qui est réservée à ce domaine, tout en faisant remarquer qu'en 1999, seulement 12 milliards de dinars étaient réservés pour l'intervention des pouvoirs publics sur le marché de l'emploi. Par secteurs d'activités, l'industrie, le bâtiment et les travaux publics (BTP) ont vu, durant la même période, leur part augmenter dans l'emploi total. D'après M. Anane, l'Observatoire national de l'emploi se déploiera sur toutes les wilayas "parce que plus on est performant au niveau local et mieux le retour d'information sera d'actualité". Il précisera que l'emploi ne pourra venir que de ces dispositifs étatiques qui complètent les efforts qui sont réalisés dans la sphère économique. Dans ce cadre, il rappellera l'injection de 125 milliards de dinars dans le cadre du PSRE et aussitôt après suivi par un plan complémentaire de soutien à la croissance économique qui représente plus de 10 000 milliards de dinars, notamment articulé autour des mégaprojets à l'instar de l'autoroute Est-Ouest ; donc, selon M. Anane, il s'agit d'une très grande visibilité concernant la création d'emplois. Ainsi, l'année qui s'achève a été marquée par une augmentation significative du nombre de salariés permanents qui ont vu leurs effectifs augmentés, alors que les salariés non permanents et les apprentis voient leur nombre progresser au cours de l'année 2006.