La mise en terre d'un million d'hectares en oliviers est programmée d'ici 2014 au niveau national. L'annoncé en a été faite hier, depuis Aïn Témouchent, par Abdouche Farid, sous-directeur des filières végétales au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, rapporte l'APS. Il s'exprimait en marge d'une réunion régionale technique organisée dans cette wilaya. Estimé actuellement à 300 000 hectares, le potentiel oléicole sera ainsi redynamisé dans le cadre du programme de développement des dix filières essentielles retenues par le ministère de tutelle en matière de renouveau agricole et rural, a-t-il dit. Ce potentiel permettra à coup sûr une nette augmentation de la production qui a dépassé, en 2008, quatre millions de quintaux. Le phénomène de l'alternance oléicole a fait qu'en cette année 2009 une production de moins de quatre millions de quintaux est attendue, a-t-il avancé. Toutefois, a tenu à signaler le même responsable, cité par l'agence APS, l'année 2009 sera «bonne» en matière d'olives de table, comme l'année 2008 l'a été en olives de transformation en huile. Dans le cadre de ce programme, la wilaya d'Aïn Témouchent est concernée par la plantation de 10 000 ha en oliviers d'ici 2014. Il s'agit d'une wilaya qui a pris de l'ampleur dans ce domaine d'où son choix pour abriter cette rencontre technique. Regroupant les directeurs des services agricoles et les conservateurs des forêts de douze wilayas de l'Ouest, la réunion en question, abritée par l'institut technologique moyen agricole spécialisé, s'est penchée sur le développement de la filière oléicole dans la région. Inscrite dans le cadre du recentrage de l'économie agricole, la séance de travail a permis à chaque responsable de situer le potentiel de sa wilaya dans ce domaine et les possibilités de son développement. Un programme de distribution de plants d'oliviers sera mis en place afin de faciliter leur mise à disposition au profit des fellahs. Ces derniers pourront, ensuite, rentabiliser ce potentiel ouvert, également, à l'exportation. La wilaya d'Aïn Témouchent, qui a enregistré, en 2009, une production oléicole de 65 900 quintaux pour une superficie exploitable de 6 000 hectares sur un total de 12 283 ha, a la capacité, selon le DSA, de mettre en terre jusqu'à 500 ha d'oliviers durant la première année de la mise en œuvre de ce programme de développement. L'huile d'olive algérienne devrait être labélisée, L'idée, fut-elle séduisante, en est encore au stade de maturation. L'absence de label remet en cause la traçabilité du produit et l'expose à la contrefaçon. Certes, le produit est exporté mais en faible quantité. Seul un pour cent du volume mis sur les marchés extérieurs est conditionné, le reste est vendu en vrac. Pourtant, il y a des opportunités à saisir en matière d'exportation d'huile d'olive, car le marché mondial n'en est pas suffisamment alimenté. Y. S.