Photos : Riad Synthèse de Sihem Ammour Dans le cadre de la rencontre culturelle bihebdomadaire de la direction de la culture de Constantine, «l'Espace du mardi», un débat a été animé par des chercheurs et universitaires, afin de trouver les meilleures solutions pour contrer la crise de la lecture en Algérie. Il en est ressorti qu'il devient plus que nécessaire d'enseigner les techniques de lecture rapide et d'améliorer le réseau des bibliothèques publiques. Par ailleurs, la problématique de l'avènement du livre électronique a également été abordée dans le cadre de la promotion de la société de l'information. A propos de l'enseignement des techniques de lecture rapide dans les bibliothèques publiques, l'universitaire Souad Bouanik a tiré la sonnette d'alarme quant à la faiblesse de la lecture en Algérie. Elle expliquera que «dans les pays développés, les techniques de lecture rapide sont enseignées comme une spécialité à part entière, permettant d'améliorer le niveau de la lecture de façon prodigieuse sans que cela altère la qualité de compréhension et la quantité des informations retenues», rapporte l'APS. Souad Bouanik affirme que cette technique s'impose d'autant plus que l'avènement des nouvelles technologies de l'information et de la communication ainsi que le flux et la quantité d'informations doublent tous les cinq ans. L'intégration de l'Algérie dans le mouvement de la promotion de la société de l'information et des nouvelles technologies a également constitué l'un des axes principaux de cette rencontre organisée avec la collaboration du laboratoire universitaire de recherche «la voie de l'Algérie vers la société de l'information». Dans cette optique, Kamel Batouche, directeur de ce laboratoire, auteur d'une communication sur «la rivalité entre le livre en papier et le livre électronique et son impact sur la lecture», a souligné, pour sa part, que l'essentiel est de lire et de développer les facteurs incitatifs à la lecture, quels que soient le vecteur et le support utilisés. Le conférencier a ainsi estimé que bon nombre d'indicateurs laissent entrevoir «un avenir encore plus prometteur pour les publications en papier, l'avènement du support électronique n'a en rien déclassé le livre et les publications en papier se sont accrues». Abondant dans ce sens, Halima Bouchakour, de l'université de Constantine, a présenté un plaidoyer pour l'amélioration quantitative et qualitative du réseau des bibliothèques publiques qui constituent le meilleur moyen et l'espace idoine pour la promotion et le développement de la lecture. Elle a souligné à ce propos qu'aujourd'hui la question liée à la lutte contre l'illettrisme ne se définit plus par l'incapacité de lire et d'écrire mais par «les difficultés d'un pays à se mettre au diapason des progrès et des mutations civilisationnels de son temps».