Photo : S. Zoheir Par Rachida Merkouche Les praticiens spécialistes de la santé publique remettent, pour une durée illimitée, le piquet de grève au sein des CHU. En rangs dispersés toutefois, puisque le constat effectué çà et là démontre que le mouvement ne fait pas l'unanimité et connaît un suivi mitigé. L'appel du SNPSSP à un débrayage illimité n'a pas drainé du monde au vu de la situation sur les lieux ; le manque de représentation ou encore la peur des ponctions sur salaire ont fait que la protestation a été différemment observée. Dans les CHU de la capitale, les consultations et autres activités se sont déroulées normalement, la cadence était la même que les jours précédents dans les différents services. Même si des praticiens spécialistes étaient en grève, celle-ci n'était pas tellement perceptible. A Bouira, l'activité n'était à l'arrêt que dans certains établissements de proximité de santé publique et autres EPH, alors que les CHU et les établissements de santé fonctionnement normalement. Le même constat est valable d'ailleurs pour les praticiens qui observent un arrêt de travail illimité depuis le 21 décembre dernier puisque seuls les tablissements de proximité en pâtissent. Le taux de suivi dans la wilaya de Aïn Defla diffère d'un établissement à un autre où des médecins vaquaient à leurs occupations et affirmaient tout ignorer de ce mouvement. Les syndicats SNPSP et SNPSSP ont par contre collecté un large taux de suivi à Constantine où la protesta est visible sur le terrain, selon notre correspondant. Les grévistes estiment que le mouvement combiné pourra faire pression sur la tutelle pour l'aboutissement de leurs revendications. Un large suivi a été également constaté dans la wilaya de Béjaïa où le débrayage des praticiens, entamé il y a deux semaines, trouve un nouveau souffle avec ce renfort que constituent les spécialistes. Tel que mentionné par notre correspondant, le conflit intervient à un moment délicat, en pleine campagne de vaccination. La wilaya de Tizi Ouzou a connu le même enthousiasme pour un mouvement qui est venu renforcer celui en cours, mené par les praticiens qui se disent plus déterminés que jamais à faire aboutir leurs revendications. Le service minimum a été assuré dans la plupart des établissements, de même que l'activité dans les services d'urgence.