«Les statistiques de l'ONS sur le chômage sont une provocation», «le secrétaire général du ministère des Travaux publics doit bénéficier de la présomption d'innocence» ou encore «manipulation des travailleurs de la SNVI de Rouiba». Ce sont en gros les nouveaux leitmotive de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs.Lors d'une communication présentée hier en fin de matinée devant les responsables algérois de sa formation, la secrétaire générale du Parti des travailleurs s'est violemment attaquée aux récents sondages de l'Office national des statistiques (ONS) concernant le taux de chômage. «Ces chiffres donnés par l'ONS nous paraissent étranges», soutient Louisa Hanoune, qui s'offusque du fait que même «les personnes ayant travaillé une heure par semaine ne sont pas comptabilisées parmi les chômeurs». «C'est une insulte aux jeunes chômeurs !», s'écrie encore la députée de la capitale avant de juger qu'en «l'absence d'une institution indépendante, nous ne prenons pas en compte les chiffres de cette instance», en référence à l'ONS.L'autre sujet qui préoccupe la première responsable du Parti des travailleurs est la crise qui couve au complexe de véhicules industriels de la SNVI à Rouiba. Tout en affichant sa satisfaction de voir le gouvernement apporter sa contribution au redressement de la SNVI, elle s'attaque aux «partis politiques qui chevauchent et parasitent les mouvements ouvriers». Elle s'interroge dans ce sens sur ceux qui sont derrière le blocage actuel. «Nous demandons au gouvernement de désigner un médiateur pour ce problème si la crise persiste», a-t-elle indiqué.Sur un autre plan, Louisa Hanoune a demandé au ministre de la Justice d'intervenir afin de libérer, «même provisoirement», le secrétaire général du ministère des Travaux publics. Elle estime que «tous les documents ont prouvé son innocence» et qu'il ne doit pas servir de «bouc émissaire». Ceci a amené la conférencière à souhaiter que l'année 2010 sera celle «d'une vraie démocratie et de l'indépendance de la justice». A. B.