De notre correspondant à Oran Ouanezar Mohamed Le monde syndical est en ébullition ces derniers jours à Oran. Et pour cause, l'un des plus grands syndicats du paysage syndical national est en phase de renouveler son instance suprême dans la wilaya. En effet, l'union de wilaya de l'UGTA d'Oran a remis sur le tapis son mandat syndical en vue d'organiser un renouvellement de son instance exécutive et le conseil qui l'accompagne. Pareils événements devraient constituer un axe majeur pour l'ensemble des travailleurs qui activent sous la bannière de l'organisation nationale de Sidi Saïd à Oran. Des travailleurs syndiqués qui attendent depuis des lustres de s'exprimer et de faire valoir leur vision et leurs doléances sur les bouleversements que connaît le monde du travail. Aucun débat n'est visible ou perceptible au sein d'une base de plus en plus désabusée à Oran. La réalité est tout autre et l'UGTA d'Oran ne semble pas avoir tiré la leçon de ses trébuchements antérieurs. En fait, les tiraillements et les affrontements se font, comme toujours, au sein des coulisses et entre clans rivaux qui contournent toutes les procédures et confisquent la volonté de la base. Selon des membres de l'ancien bureau de l'union de wilaya de l'UGTA, les élections interviendront probablement a cours de cette semaine. «Elles auront lieu soit le dimanche, soit le lundi. Ils n'ont pas encore tranché à ce sujet», nous confie-t-on. il y a lieu de préciser que le bureau sortant, composé de syndicalistes qui n'ont aucune base, des retraités et autres cadres gestionnaires, a vécu au rythme des éclatements et des batailles de leadership tout au long des années écoulées. C'est un fait indéniable, le rendement de l'UGTA à Oran est depuis quelques années en deçà des espérances et des attentes du monde du travail. Les responsables de la première organisation syndicale dans la wilaya d'Oran n'ont pas été à la hauteur des engagements par leur tutelle hiérarchique au sein de la centrale syndicale. Ces derniers semblent très bien s'accommoder de pareilles situations. Autre fait qui a suscité déjà la polémique au sein de la base militante et des cadres syndicaux, cette volonté affichée déjà de confisquer les résultats du vote à Oran. «Le nombre de votants ne correspond pas au nombre d'adhérents réglementaire qui est de plus de 2 500 adhérents dans différents secteurs d'activité», note un responsable de l'UGTA. Sur un total de plus de 250 adhérents représentant les différents secteurs d'activitésque compte la wilaya, seuls 70 ont le droit de voter et de s'exprimer au sein de l'assemblée générale élective. Les dés sont jetés et les travailleurs syndicalistes doivent encore prendre leur mal en patience.