De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La section syndicale de la BDL est dans tous ses états. Et pour cause, le renouvellement de cette section attise les tensions entre les fonctionnaires de la Banque de développement local et les responsables de l'union de wilaya de l'UGTA à Oran. Ces derniers que nous avons tenté, hier, de contacter mais en vain à cause d'une réunion du bureau, campent sur une position paradoxale. Censés défendre les intérêts des travailleurs, ces derniers ne veulent rien entendre malgré la visite d'une quinzaine de travailleurs de la banque au siège de l'union de wilaya. «Ils nous ont orienté vers l'union locale qui, à son tour, nous a réorientés vers l'union de wilaya. C'est le cercle vicieux. Nos doléances ne les intéressent pas. Mais nous, entre-temps, ce sont nos intérêts qui sont bafoués. Ils nous bloquent parce qu'il n'y a aucun intérêt avec nous», s'insurgent les travailleurs qui ont décidé de toucher les instances nationales de l'UGTA. «Nous allons tout dévoiler au secrétaire général de l'UGTA. Sidi Saïd doit savoir ce qui se passe à Oran», notent les fonctionnaires de la BDL. Une pétition de 90 signatures sur un collectif global de 126 travailleurs de la BDL à Oran nous a également été remise, où il est dénoncé le laxisme des responsables syndicaux locaux et l'inaction de la section syndicale depuis une année. «Lors des élections qui ont vu l'installation de cette section, nous avons fermé les yeux sur les intimidations et les menaces sur nos syndicalistes afin de ne pas se représenter aux élections. Aujourd'hui, nous revendiquons notre droit à choisir nos représentants conformément aux dispositions des statuts de l'UGTA et son règlement intérieur», s'insurgent les fonctionnaires. En attendant, les retraités qui parsèment les différentes structures et niveaux de responsabilité de l'UGTA à Oran semblent nager à contre-courant des aspirations de la base militante. M. O.