Photo : Sahel Par Nabila Belbachir Le bras de fer opposant syndicats autonomes de la santé et le département de Barkat est loin de connaître son épilogue. Les représentants des deux syndicats : Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) et le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), entameront la quatrième semaine de protestation, en déclarant une éventualité d'aller vers une paralysie totale. Cette décision est soutenue par le «mutisme lourd» de la tutelle qui continue dans sa politique de la sourde oreille quant aux appels et revendications de «l'élite» du pays. Pour maintenir le dialogue et reprendre les négociations, les initiateurs du débrayage ont eu recours aux autres instances et ce, en interpellant les sept groupes parlementaires de la chambre basse (APN) ainsi que la commission «santé et affaires sociales». Une façon de maintenir la pression et de porter leurs doléances à un autre niveau, selon les représentants des deus syndicats. «En dehors du cadre des réunions de conciliation, nous ne sommes pas disposés à discuter», avait prévenu le Dr Merabet, porte-parole du SNPSP au cours d'une précédente conférence de presse. Ceci pour dire que plusieurs actions ont été menées par les deux formations syndicales en tenant chaque mercredi des sit-in devant les directions de la santé à travers le territoire national. En dépit de toutes ces déterminations protestataires d'aller jusqu'au bout, n'ont pas eu d'effet sur le département de Barkat. Au vu et au su de cette indifférence et ignorance affichées non seulement par la tutelle mais aussi par les pouvoirs publics, les actions de protestation sont maintenues, en attendant d'autres à venir à l'instar de la levée du service minimum évoquée avec insistance par la base qui prévoit de revoir la façon de fonctionner pour accentuer la pression. Des décisions dans ce sens seront prises par le conseil national du SNPSP qui se tiendra demain. Soulignons pour l'instant que l'important pour les praticiens généralistes ou spécialistes, est «de mettre tout le monde devant ses responsabilités sinon, c'est tout le système de santé qui est menacé», avait fait remarquer le Dr Yousfi, porte-parole (SNPSSP) lors d'une conférence de presse, ajoutant que «l'on ne réussit pas la réforme dans l'instabilité». Espérons que la campagne de vaccination se déroule dans les bonnes conditions en dépit de ce mouvement de grève.