De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Malgré l'entrée en grève du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) au début de l'année, venu appuyer le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), la majorité des établissements hospitaliers d'Oran continuent de fonctionner le plus normalement du monde. Au CHU d'Oran comme à l'EHU de l'USTO, nous n'avons constaté aucun mouvement anormal, aucune paralysie, les pavillons et services continuant naturellement d'assurer leurs missions. Il est vrai que, pour de graves dissensions au sommet de leur hiérarchie, les praticiens de la santé publique de l'Ouest ont totalement boudé la grève. «La crise couve depuis le congrès de juin qui a vu l'élection d'un bureau national décrié par beaucoup de syndicalistes, avait indiqué, en décembre dernier, une source proche du syndicat pour expliquer la démission de deux membres du bureau national. Et même s'ils soutiennent la plate-forme de revendications, beaucoup de syndicalistes membres du SNPSP ont rejoint, en dissidence, les deux représentants de l'Ouest algérien. Résultat : même des travailleurs des établissements hospitaliers ont affirmé ignorer qu'un mouvement de grève était déclenché depuis décembre. Pour rappel, les revendications des grévistes tournent notamment autour de la promulgation du statut particulier tel que ratifié en commission mixte ministère-syndicats en 2008, une meilleure répartition des horaires de travail, la mise en place d'une commission mixte pour le régime indemnitaire et le logement et la levée de toutes les situations d'entrave au libre exercice du droit syndical.