Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a affirmé jeudi que les «les années d'inactivité des travailleurs licenciés pour des faits liés à la tragédie nationale sont comptabilisées pour leur départ à la retraite, étant considérées comme des années de service». Cette décision est appliquée «en vertu du décret présidentiel promulgué en 2006 au titre des textes d'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale», instruit-il. Le texte en question fixe «les modalités de réintégration ou d'indemnisation des personnes ayant fait l'objet de mesures administratives de licenciement pour desfaits liés à la tragédie nationale», ajoute le ministre, selon l'APS. Affirmant que 668 dossiers ont été pris en charge, M. Louh a indiqué que les personnes concernées bénéficient du rachat des cotisations au titre de la Sécurité sociale pour les années d'inactivité résultant du licenciement, en précisant qu'aucune contribution n'est demandée aux concernées puisque le rachat se fera intégralement sur le budget de l'Etat. Par ailleurs, M. Louh s'est félicité du recul du nombre des travailleurs non déclarés ces dernières années. «Le nombre des travailleurs non déclarés auprès de la Sécurité sociale a connu une diminution, selon les dernières statistiques, notamment après la promulgation de la nouvelle loi sur le contentieux en matière de sécurité sociale», affirme-t-il en annonçant une augmentation des ressources de la Sécurité sociale par le recouvrement des cotisations. Le recul de ce fléau (non déclaration des travailleurs) a été possible, selon le ministre, grâce à plusieurs actions corrélées. Il s'agit, entre autres, de l'intensification des contrôles de l'Inspection du travail et de la coopération administratives entre les différentes parties (Inspection du travail, contrôleurs de la Sécurité sociale, impôts et autres services concernés). Conscient du danger réel sur les équilibres financiers de la Caisse de Sécurité sociale pour cause de non-versement des cotisations, le ministère de tutelle a pris des mesures pour combattre le phénomène par l'adoption de lois et l'introduction de réformes sur le secteur, concernant particulièrement les services de l'Inspection du travail.