Les années d'inactivité des travailleurs licenciés pour des faits liés au terrorisme sont comptabilisées pour le départ à la retraite. Cette annonce a été faite jeudi dernier à l'Assemblée populaire nationale (APN) par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. L'annonce du ministre est en rapport avec une question orale sur la situation des travailleurs licenciés pour des faits liés au terrorisme. Cette mesure est prise “en vertu d'un décret présidentiel promulgué en 2006 au titre des textes d'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale”, a noté le ministre, avant de préciser que le décret présidentiel fixe “les modalités de réintégration ou d'indemnisation des personnes ayant fait l'objet de mesures administratives de licenciement pour des faits liés à la tragédie nationale”. Evoquant les méthodes adoptées pour le calcul des années d'inactivité des travailleurs au système de retraite, le ministre fera remarquer que “les personnes concernées bénéficient du rachat des cotisations, au titre de Sécurité sociale, pour les années d'inactivité résultant du licenciement”. Et de noter que “le rachat de ces cotisations se fera sur le budget de l'Etat sans aucune contribution des personnes concernées conformément aux dispositions d'un article dudit décret”. Le travailleur concerné bénéficie de tous les avantages prévus par la législation du travail et le système de Sécurité sociale en vigueur, y compris pour les années de licenciement qui sont comptabilisées avec les années de travail effectif passées dans son poste de travail, fera observer M. Louh. “668 dossiers ont été pris en charge”, dira le ministre.