De notre envoyé spécial à Luanda Abdelghani Aïchoun L'organisation de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) connaît des lacunes qui commencent à provoquer la colère de quelques délégations participantes. En plus des conditions de travail des médias et de l'état de la pelouse du stade du 11 Novembre qui a été critiqué par plus d'un, vendredi soir, la sélection du Mali a fait face à un sérieux problème de programmation d'une séance d'entraînement. En effet, le bus transportant la délégation malienne est arrivé au stade Coqueiros du centre-ville de Luanda à 17 h 15, un quart d'heure seulement après les Verts. En d'autres termes, les deux équipes ont été programmées à la même heure ou dans un intervalle insuffisant. Les Maliens ont dû attendre à l'intérieur du bus une bonne heure avant de se décider à sortir et à tenter d'accéder au stade. Et là, du moment que les Verts effectuaient toujours leur entraînement, les portes d'accès étaient verrouillées. Après des «pourparlers» avec les responsables du stade, qui ont duré une dizaine de minutes, le staff technique malien, à sa tête Stephen Keshi, a décidé de faire rentrer les joueurs à l'hôtel sans effectuer une séance de récupération. Ce qui a exacerbé Keshi et quelques responsables de la Fédération malienne de football qui étaient sur place. L'entraîneur malien a dit ne pas comprendre «comment les organisateurs ont commis une erreur pareille alors qu'il n'y a que deux équipes qui s'entraînent sur ce terrain». Keshi n'a pas également «apprécié» la réaction du staff technique des Verts. Selon lui, du moment que ce n'était qu'une séance de récupération -décrassage-, le Mali et l'Algérie auraient pu se partager le terrain pour le quart d'heure qui restait. Evidemment, la sélection nationale n'est nullement responsable de ce «cafouillage». Pour rappel, l'Algérie et le Mali se sont affrontés la veille au stade du 11 Novembre pour le compte de la seconde journée du premier tour. Le match s'est soldé par la victoire des Verts sur le score d'un but à zéro. Si Mansouri et ses coéquipiers jouent leur dernière rencontre sur ce même stade, face à l'Angola, pays organisateur, les Maliens, quant à eux, se sont déplacés hier à Cabinda, enclave angolaise située entre les deux républiques du Congo, pour leur match face au Malawi. Les deux rencontres auront lieu demain à la même heure. En tout cas, cette CAN n'est pas le meilleur exemple en termes d'organisation même si le COCAN fait des efforts pour améliorer les conditions de séjour et de compétition des uns et des autres.