Photo : Riad Par Karima Mokrani Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, semble enfin décidé à examiner sérieusement les problèmes à l'origine de la dégradation continue du niveau scolaire des élèves dans de nombreux établissements scolaires à travers le pays. Réduire au maximum les écarts entre les wilayas, les établissements, les classes et les élève en matière de rendement scolaire. Cela, par la mise en place d'un nouveau «dispositif de suivi des établissements scolaires» chapeauté par un inspecteur général de la pédagogie, un poste créé dans le cadre du nouvel organigramme du ministère et décidé suivant la réforme du système éducatif. L'annonce de la mise en œuvre de ce nouveau dispositif a été faite hier au cours d'une Conférence nationale des directeurs de wilayas tenue à Alger. Les chargés de mission commencent leur travail aujourd'hui. A l'ouverture des travaux de cette rencontre, le ministre Benbouzid a précisé que ce nouveau dispositif est le premier du genre dans le secteur de l'Education nationale. Il a pour objectif d'aider à l'identification des dysfonctionnements et des lacunes qui vont à l'encontre d'un bon encadrement, donc d'un bon rendement scolaire et, partant, proposer et mettre en œuvre les solutions possibles pour y remédier. Le ministre juge inadmissible que des établissements aient des résultats médiocres aussi bien au niveau du cursus scolaire qu'aux examens nationaux, en comparaison avec les moyennes nationales, alors qu'ils disposent des mêmes moyens pédagogiques que ceux utilisés dans d'autres établissements. C'est surtout dans les wilayas du sud du pays que la situation est inquiétante. Elle l'est aussi, à un degré moindre, dans d'autres établissements dans les régions des Hauts Plateaux et même au nord, regrette le ministre. Les informations recueillies sur le terrain révèlent «l'absence de rigueur dans l'accomplissement des missions à différents niveaux, ainsi que l'inefficacité des structures d'inspection pédagogique et de gestion». C'est pourquoi la nouvelle organisation du ministère se penchera sur «l'assiduité des chefs d'établissements, de l'encadrement administratif et pédagogique, ainsi que des élèves, le déroulement des programmes pédagogiques, les cours de remédiation et de soutien scolaire et le programme effectif d'inspection des établissements scolaires». Comme expliqué plus haut, le nouveau dispositif est dirigé par l'inspecteur général de la pédagogie. Une cellule centrale sera donc installée au niveau du ministère de l'Education nationale et sera chargée de recueillir les informations émanant des directions de wilaya et concernant le fonctionnement des établissements scolaires. Au niveau local, ce sont les directions de wilayas qui se chargeront du recueil des informations, aidées dans leur travail par des inspecteurs nouvellement affectés pour des missions de contrôle sur le terrain.