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Refus palestinien de reprendre les négociations avec Israël sans l'arrêt de la colonisation L'émissaire américain au Proche-Orient est rentré bredouille à Washington
La relance du processus de paix israélo-palestinien n'est pas pour demain, après l'énième échec de l'émissaire spécial américain au Proche-Orient, George Mitchell, à convaincre aussi bien les Palestiniens que les Israéliens de revenir à la table des négociations. L'envoyé spécial du président Barack Obama est rentré bredouille hier matin à Washington, après une tournée de quatre jours qui l'a conduit à Beyrouth, Tel-Aviv puis en Cisjordanie. D'un côté, M. Mitchell n'a pu convaincre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'accepter l'idée d'un gel total de la colonisation en Cisjordanie et à El Qods occupées. De l'autre, il a essuyé un refus catégorique de la part du président de l'Autorité palestinienne concernant une probable reprise des négociations avec Tel-Aviv sans conditions aucune. «La partie américaine veut maintenant reprendre les discussions sans demander un gel complet des colonies», a indiqué le négociateur palestinien Saëb Erakat. Celui-ci a réaffirmé le principe d'un retour aux négociations «sur la base d'une délimitation des frontières d'un Etat palestinien sur toutes les terres palestiniennes occupées depuis 1967, y compris El Qods-Est, et d'un arrêt total de toutes les activités de colonisation». Côté israélien, M. Netanyahu a proposé d'observer une suspension partielle des constructions d'une durée de dix mois. Les Palestiniens n'ont pas accepté cette proposition et ont exigé que les pourparlers reprennent là où ils ont été suspendus en décembre 2008, suite à la guerre d'agression israélienne sur la bande de Ghaza. Pour sa part, le mouvement islamiste palestinien, le Hamas, a indiqué qu'il «continuera de rejeter l'occupation et de refuser de reconnaître la légitimité de l'entité sioniste». Khaled Machaal, le chef en exil de ce mouvement, a réaffirmé lors d'un rassemblement à Damas que «la priorité reste de construire et de développer la résistance» palestinienne contre l'occupant sioniste. «La pression, le siège, les tentations, les portes ouvertes ou les canaux de communication ne berneront pas le Hamas, qui n'acceptera aucun compromis sur les droits. Le Hamas ne sera séduit que par la restitution de la terre», a-t-il ajouté. Il est nécessaire de rappeler que les pressions américaines se sont accentuées ces dernières semaines sur l'Autorité palestinienne, au lieu d'être exercées sur Israël qui continue à tourner le dos à toutes les propositions de la communauté internationale au sujet d'une paix durable avec la Palestine et les pays voisins. L. M.