L'envoyé spécial de Barack Obama au Moyen-Orient songerait à démissionner ! “George Mitchell est déçu, il a l'impression qu'Obama l'a instrumentalisé”, a confessé un diplomate européen en Israël. Info ou intox ? La question est opportune. Mitchell, a première vue, est comme lâché après la déclaration de la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, à Jérusalem en octobre, qui demanda aux Palestiniens de revenir à la table des négociations après le geste sans précédent fait par Israël sur la colonisation, c'est-à-dire un moratoire sur dix mois. Mitchell, lui, réclamait un gel total de cette colonisation. Obama, qui faisait miroité un Etat viable à Mahmoud Abbas, a capitulé. Il ne dit plus rien de fâchant aux Israéliens, se rappelant que ce sont les alliés stratégiques de son pays dans la région et ses pourtours. D'ailleurs, l'envoyé spécial d'Obama n'est pas retourné au Proche-Orient depuis un mois et demi. Il a été nommé le 22 janvier 2009 pour relancer les pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens. Mais ceux-ci sont aujourd'hui plus que jamais dans l'impasse. Après bientôt un an de médiations délicates, Mitchell n'a ni obtenu le gel de la colonisation réclamé à Israël, encore moins les gestes que les pays arabes devaient consentir en retour, c'est-à-dire l'ouverture de bureaux d'intérêts commerciaux israéliens chez eux. Selon des sources israéliennes, Mitchell a rencontré récemment Obama pour lui expliquer les difficultés de sa mission. Selon des sources américaines citées par des journaux palestiniens, Obama lui aurait demandé d'effectuer une dernière navette au Moyen-Orient, mi-janvier, avec d'ultimes propositions en vue de relancer le processus de paix israélo-arabe.