Indéniablement, le patrimoine, tant matériel qu'immatériel, bénéficie d'une attention particulière prometteuse et ce, à travers tout le territoire national. De l'Est, de l'Ouest, du Nord et du Sud nous parviennent des informations sur le lancement de travaux de restauration, d'études de réhabilitation et/ou de projets de classification de sites patrimoniaux. Après Tamanrasset, Timimoun, Aïn Témouchent, pour le mois en cours seulement, c'est au tour de la wilaya de Tébessa, dans l'est du pays, de faire l'événement avec son patrimoine. Deux sites archéologiques y sont en effet désignés pour être proposés à une classification sur la liste des sites du patrimoine national à protéger, selon la direction de wilaya de la culture. Il s'agit des sites de Oued El Djebbana, à Bir El Ater, et de la Corne d'Edhalaa, à El Ma Labiod, qui datent de l'ère préhistorique, dira un responsable de cette direction cité par l'APS. Le site Oued El Djebbana est réputé pour ses tombes anciennes, dites des «sept dormants», tandis que la deuxième station comporte une roche sculptée de gravures, qui sont l'œuvre d'anciennes populations ayant vécu dans la région. Le classement de ces deux emplacements portera à 25 le nombre de sites et de monuments du patrimoine national dans cette wilaya riche d'une centaine vestiges appartenant à plusieurs civilisations, depuis l'ère atérienne jusqu'à la civilisation musulmane, en passant par les périodes numide, romaine, vandale et byzantine. Les deux derniers classements, effectués en 2007, avaient concerné l'huilerie romaine de Berzguène, à Oum Ali, et le cimetière d'El Bonikia au chef-lieu de wilaya. Toutefois, malgré cette richesse patrimoniale, à laquelle s'ajoutent des sites naturels panoramiques, qui constituent des atouts majeurs, tant sur le plan économique que culturel, la région est loin d'être le point de convergence des touristes, nationaux ou étrangers. Les visiteurs n'y affluent pas et tous ces sites patrimoniaux sont pour la plupart totalement méconnus des Algériens, et certainement des étrangers aussi. Et pour une raison très simple : la wilaya n'est pas accueillante, en termes d'infrastructures s'entend, et ne dispose d'aucune politique de promotion et de mise en valeur de ses atouts. Elle n'est d'ailleurs pas la seule. H. G.