La moitie des Algériens ont un taux de cholestérol élevé. C'est ce qu'estiment les spécialistes algériens qui tirent la sonnette d'alarme sur cette pathologie de plus en plus fréquente. Le cholestérol est l'un des principaux facteurs du risque cardio-vasculaire, en plus du tabagisme, de l'hypertension artérielle, de la sédentarité et du surpoids. L'hypercholestérolémie (taux de cholestérol élevé) et les maladies cardio-vasculaires seront au cœur de deux rencontres scientifiques qui se tiendront à Oran et à Alger les 3 et 4 février prochain. A l'initiative des laboratoires Pfizer, ces manifestations scientifiques vont ainsi rassembler plus de 300 praticiens dans l'ouest du pays et 500 médecins dans la capitale. Des rencontres qui seront encadrées par les professeurs algériens Belhadj, Kara, Berrah et Merad ainsi que par une sommité mondiale dans le domaine, le Français Michel Krempf de la faculté de médecine de Nantes. Le traitement et la prise en charge de ces deux pathologies seront au centre de l'intérêt de ce regroupement régional. Il faut savoir que, selon des études récentes réalisées par des chercheurs américains, les statines constituent un traitement de choix pour atteindre les objectifs thérapeutiques en termes de diminution du taux de cholestérol LDL (mauvais cholestérol qui forme des dépôts au niveau des parois protectrices et bouche les artères) chez les sujets à haut risque d'accidents cardio-vasculaires. Les études en question ont clairement prouvé l'efficacité des statines dans la diminution du cholestérol LDL qui est un véritable tueur silencieux. Ainsi, il est désormais avéré que la principale cible, dans le traitement des sujets à haut risque d'accidents cardio-vasculaires, est le cholestérol LDL.Les études ont révélé que la diminution du taux de cholestérol dans le sang implique la diminution, dans des proportions équivalentes, du taux de risque d'incidents de coronaropathies. La réduction des risques d'incidents en cas de coronaropathies est directement corrélée à l'abaissement du taux de cholestérol. Chez les sujets diabétiques de type 2, les études ont observé 37% de réduction d'accidents cardio-vasculaires quand il y a diminution du mauvais cholestérol, d'où la nécessité d'arriver à réduire le taux de cholestérol pour atteindre les 0,70 gr dans un litre de sang. Pour réduire le taux de cholestérol élevé, véritable ennemi du cœur, les spécialistes recommandent un traitement plus agressif et plus intensif qui implique le passage à des dosages supérieurs en statines. Baptisé par les scientifiques le «tueur silencieux», l'excès de cholestérol tapisse progressivement la paroi des artères, jusqu'au jour où l'une d'entre elles se bouche. Parfois, l'accident survient brusquement et peut être fatal. Un simple dosage du «bon et du mauvais» cholestérol permet de savoir si on est ou non menacé d'un accident cardio-vasculaire. Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde : il meurt en effet chaque année plus de personnes en raison de maladies cardio-vasculaires que de toute autre cause. Les maladies cardio-vasculaires sont des affections polyfactorielles, où l'environnement, les habitudes alimentaires et l'hygiène de vie jouent un rôle important en tant que facteurs de risque. Une prévention efficace des maladies cardio-vasculaires repose essentiellement sur des principes simples d'hygiène de vie, notamment une alimentation équilibrée et de l'exercice physique. La pratique régulière d'une activité physique est, en effet, un des piliers de la prévention. Il est préconisé également de privilégier une alimentation de type méditerranéen (fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses, poissons, produits laitiers à faible teneur en matière grasse, huile d'olive) par rapport aux produits d'origine animale. A. B.