«La flexibilité de l'emploi et la contractualisation sont des éléments fondamentaux à prendre en considération dans le nouveau code du travail notamment dans un contexte d'économie de marché.» C'est en ces termes que s'est prononcé le président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Habib Yousfi, lors de son intervention, hier, sur les ondes de la radio Chaîne III, ajoutant que le patronat algérien est en train de se préparer pour formuler des propositions au gouvernement concernant le dossier de l'amendement du code du travail. «Nous allons en débattre et dégager un consensus. Il faut qu'il y ait des règles du jeu entre l'entreprise et les travailleurs en matière de salaire, d'embauche et de licenciement», soutiendra-t-il. Pour M. Yousfi, le futur code du travail «représente l'un des chantiers énormes engagés» qui doit «codifier de manière globale les relations de travail entre les deux parties, employeurs-employés». Il rappellera que l'avant-projet de code est finalisé et fera bientôt l'objet de débats. Il faut savoir que la prochaine mini-tripartite, qui sera organisée avant la fin du mois de mars prochain, devra fixer la date de ce débat. Le président de la CGEA fera savoir que la Centrale syndicale UGTA et les organisations patronales ont émis le souhait de mettre en place «un accord cadre sur les conventions collectives qui prend en charge la nouvelle législation introduite par l'Organisation internationale du travail (OIT) et que l'Algérie s'est engagée à appliquer». Car, a-t-il poursuivi, «les conventions de 2006 ne sont plus d'actualité». M. Yousfi n'a pas omis de rappeler la nécessité de voir le front social stable, une condition sine qua non pour une évolution normale des entreprises algériennes, dont certaines connaissent des problèmes au point que leurs employés recourent souvent à des mouvements de protestation qui perturbent le travail et entraînent des pertes pour l'économie nationale. Un climat serein permettra sans doute un meilleur essor de ces dernières dans un contexte marqué par la rude concurrence. Débattre avec le partenaire social est aussi une forme de communication qui peut résoudre bien des problèmes sans recourir à la grève. B. A.