Photo :S. Zoheir De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Les cellules de proximité sont un acteur important, voire incontournable, dans une politique sociale qui fait la part belle à la solidarité. Elles sont tout aussi importantes dans l'interrogation, la prospection et l'analyse sociologique. Mais, à Tlemcen, les cellules de proximité sont inexistantes ou inactives, ce qui revient au même, et seuls le Croissant-Rouge algérien (CRA) et les associations caritatives sont sur le terrain pour apporter une assistance aux démunis, même s'ils n'ont pas les moyens nécessaires de prendre en charge la totalité des besoins des nécessiteux. En effet, à Tlemcen, et plus précisément dans les zones excentrées et/ou rurales, la souffrance, l'absence de considération et la marginalisation sociale accentuent la pauvreté et l'exclusion sociale. Des centaines de familles sont recensées démunies, et les statistiques au niveau du secteur de l'éducation montrent à quel point la situation est désastreuse : 70 000 enfants nécessiteux. Ainsi, à l'approche du Ramadhan, suivi de la rentrée scolaire, avec toutes leurs dépenses, les nécessiteux ne savent plus à quel saint se vouer. Pour soulager un tant soit peu ce poids de la vie, ou plutôt de la non-vie, le CRA devra, après recensement des familles démunies, octroyer des chèques de 3 000 dinars et autres aides. Les commissions des mosquées en feront de même, dans chaque quartier, pour soutenir ces pauvres durant ce mois sacré qui s'annonce déjà très chaud, plus en termes de prix des denrées alimentaires qu'en termes de températures.Même les citoyens, les commerçants notamment, devant ces situations critiques de centaines de familles sans ressources, de pères n'ayant pas de quoi acheter à manger à leurs enfants, font preuve de solidarité en multipliant les aumônes ou, carrément, en ouvrant des restaurants pour les désargentés. Selon des responsables des antennes du CRA, c'est durant ce mois, plus que tout autre, que les citoyens font montre de charité et pensent à la justice sociale. A Tlemcen, à l'approche du mois sacré, les gens aisés s'organisent, les associations aussi. Déjà, les opérations de collecte d'aides sont lancées. Même les imams ne cessent de sensibiliser les fidèles.