La pénurie de médicaments est un sujet récurrent. Plus particulièrement quand il s'agit de pathologie lourde, et là, imparablement, tout le monde pense à une maladie comme le cancer. Vraisemblablement, selon les témoignages recueillis ici et là dans les différentes structures des hôpitaux, le cancer reste l'une des rares affections que les pouvoirs publics négligeraient. Autrement dit, les moyens de traiter les cancéreux, quel que soit leur nombre dans une wilaya donnée, sont disponibles. Mais c'est sans doute leur administration parcimonieuse aux malades, généralement tous en état d'urgence, mais aussi les rocédés et lenteurs bureaucratiques au niveau de certaines structures, pour ne pas dire la majorité, dans les CHU, qui font qu'il existe régulièrement une idée de crise dans leur disponibilité.Les différents responsables des CHU se défaussent, à tort ou à raison, allez savoir, sur les PCH et argumentent souvent leur discours sur les documents (bons de commande) qui font souvent date, comparativement à l'urgence de la situation. A la décharge de ces responsables, le traitement très onéreux évoqué ne peut souffrir d'atermoiements en matière de disponibilité, sachant qu'il ne concerne pas uniquement les malades hospitalisés et auxquels va prioritairement le traitement mais aussi tous ceux qui, dans le cadre du traitement ambulatoire de la maladie, pointent périodiquement à hauteur desdits établissements. Mais comme il faut une raison à tout, et même s'il existe des impondérables, beaucoup d'impondérables même, le tort revient toujours à la manière de gérer, en ce sens que, et nous n'inventons rien dans la mesure où c'est un responsable de pharmacie d'établissement sanitaire qui l'affirme, la bureaucratie «pèse effectivement et énormément dans la disponibilité des médicaments pour les pathologies parmi les plus lourdes». Et notre interlocuteur d'ajouter : «Je ne vous cacherai pas non plus que cette bureaucratie remonte plus haut encore. Toutefois, le devoir de réserve contraint souvent les responsables de CHU à assumer de la manière la plus surréaliste la pénurie.» Bien entendu, il y a souvent absence et qui a ses raisons. La rumeur ou la vraie information, allez encore savoir, se chargeant par la suite de faire des dégâts inimaginables dans les rangs des malades et de leurs proches, plus qu'éprouvés déjà par le mauvais sort. A. L.