Les choses semblent bouger du côté de la Protection civile, qui ne compte pas rester en marge des débats animés çà et là relatifs à l'exercice syndical d'autant que le contexte général est marqué par une crise sociale qu'a exacerbée une flambée sans précédent des prix des produits de première nécessité. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la Fédération nationale de la Protection civile activant sous la coupe du SNAPAP a indiqué qu'une réunion a eu lieu vendredi dernier à la maison des syndicats autonomes de Bachdjarrah avec la participation des membres du bureau national de la fédération et des représentants de nombreuses wilayas. Plusieurs points étaient à l'ordre du jour de cette réunion, tels que le statut particulier, le régime indemnitaire ainsi que la classification du secteur. Pour le premier point, les participants étaient unanimes à dénoncer l'avant-projet de statut dans la mesure où la base n'a à aucun moment été associée à son élaboration. Selon eux, une grande frange des agents a été sciemment négligée. S'agissant du volet lié aux primes et aux indemnités, la fédération remet en cause le manque de transparence caractérisant cette opération puisque ni les éléments de la Protection civile ni leurs représentants ne connaissent le taux d'augmentation. En guise de evendications, la Fédération nationale de la Protection civile demande l'instauration d'autres indemnités à l'image de celles liées au travail de nuit, aux maladies contagieuses, à la spécialisation, à l'assiduité, à l'uniforme ainsi qu'à l'augmentation de 100% de l'indemnité octroyée à la femme au foyer. Les participants ont appelé à la nécessité de classer la Protection civile comme un secteur constamment confronté au danger au regard du taux de décès et des accidents en nette augmentation. Assurant que son rôle consiste à sensibiliser et à mobiliser les travailleurs, la Fédération nationale de la Protection civile a indiqué qu'une journée nationale de protestation sera organisée, précisant que la date est tributaire de l'aboutissement ou non du dialogue engagé au sujet des revendications susmentionnées auxquelles il faut ajouter l'amélioration du pouvoir d'achat. Par ailleurs, les syndicalistes s'étonnent du fait que le nouveau statut fixe l'âge de la retraite à 60 ans, sachant qu'à cet âge l'agent est dans l'impossibilité de se donner à fond surtout qu'il assure 80 heures de travail supplémentaires (jour et nuit) sans contrepartie. B. L.