«Les marchés au niveau desquels ces normes ne sont pas respectées, seront purement et simplement fermés», avertit le ministre. L'ouverture des marchés et autres espaces commerciaux sera mieux organisée. Le ministère du Commerce vient d'en définir les conditions d'attribution des agréments. Ainsi, l'ouverture de ces commerces sera subordonnée au respect impératif des normes d'hygiène et de sécurité. C'est ce qu'a affirmé, lundi dernier, le ministre du Commerce, M. El Hachemi Djaâboub. Il s'exprimait au Conseil de la Nation lors des débats sur le projet de loi portant «protection du consommateur et répression de la fraude». Il s'agit donc d'une mesure permettant de lutter contre les pratiques illégales en la matière. M.Djaâboub annonce, à cet effet, l'élaboration d'un décret relatif à l'organisation des marchés et des différents types d'espaces commerciaux, en vertu duquel l'attribution d'agréments par le ministère pour l'ouverture des marchés, sera subordonnée au respect des normes d'hygiène et de sécurité. «Le texte du décret se trouve au niveau du gouvernement depuis deux semaines», a-t-il précisé. Il vise essentiellement à discipliner la pratique commerciale et sera un outil efficace pour éliminer définitivement toute pratique illégale comme il comble le vide réglementaire relatif à ce domaine, explique le ministre. Selon le premier responsable du département du Commerce, ce texte est à même d'encourager la création de nouveaux espaces commerciaux respectant ces normes et garantissant un meilleur encadrement et entretien des structures commerciales existantes. M.Djaâboub a mis en garde contre «la fermeture pure et simple des marchés au niveau desquels ces normes ne sont pas respectées». Dans un autre registre, le ministre a précisé que «toutes les marchandises importées sont contrôlées aux frontières au niveau de 19 inspections du commerce». Les travaux de réalisation d'un laboratoire national chargé exclusivement du contrôle des différents produits nationaux et importés ont été lancés récemment, indique le ministre. Il a rappelé, à ce propos, le programme visant à renforcer le personnel du contrôle de qualité et de la répression de la fraude, ce qui a permis de recruter 500 nouveaux agents annuellement depuis 2005. S'agissant de la prolifération du commerce illicite, relevée par un membre du Conseil de la Nation, le ministre du Commerce a considéré que l'éradication de ce phénomène exige l'intervention de différents secteurs ministériels. A noter que la loi sur la protection du consommateur et la répression de la fraude a été adoptée la semaine dernière par l'Assemblée populaire nationale (APN). Elle vise la modernisation de la législation nationale du commerce en vue d'une meilleure adaptation aux exigences de la mondialisation et aux mutations économiques survenues en Algérie. Les autorités publiques entendent, à travers ce texte, «combler les insuffisances relevées en matière de protection du consommateur afin de renforcer les mesures de répression de la fraude et mettre en conformité les produits et prestations offerts aux consommateurs», avait expliqué le ministre dans son exposé. Concernant le contrôle des pratiques commerciales et la répression de la fraude, la loi offre une plus grande protection aux agents spécialisés dans l'accomplissement de leurs missions à travers le durcissement des sanctions prévues en cas de voie de fait sur les agents de contrôle et de répression de la fraude.