Le bureau de la Banque africaine de développement (BAD) en Algérie sera inauguré officiellement jeudi prochain. C'est ce qu'a indiqué Assitan Diarra-Thioune, représentant-résident de cette institution en Algérie hier lors d'une rencontre avec la presse nationale. Cette inauguration se déroulera, selon la même source, sous le haut patronage des ministres des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci et des Finances, M. Karim Djoudi, gouverneur de la BAD pour l'Algérie et en présence du président de la banque M. Kaberuka. Plusieurs membres du gouvernement ainsi que les chefs de missions diplomatiques des pays membres de la BAD y participeront également. Assitan Diarra-Thioune a estimé, dans la foulée, que le bureau d'Alger «est à présent opérationnel». «L'ouverture de ce bureau, le 25e en Afrique, entre dans le cadre de la décentralisation de la BAD et nous axerons principalement notre action sur l'assistance technique et le conseil», a-t-elle ajouté. Selon elle, l'Algérie, qui est membre fondateur de la banque et 4e actionnaire africain, «a en effet entamé dès 2006 une procédure de remboursement par anticipation de tous ses prêts auprès de la BAD et peut financer seule ses programmes d'investissement». «Nous avons convenu avec les autorités d'un cadre juridique d'intervention et nos actions, pour ce qui concerne notamment le secteur privé, se feront en conformité avec la législation algérienne», a-t-elle expliqué, en outre. Au 31 décembre 2009, la BAD avait approuvé 30 opérations en faveur de l'Algérie portant sur 23 projets et pour un montant de 3,2 milliards de dollars, sous forme de lignes de crédit, de programmes d'assistance technique ou d'appui à des réformes, selon la banque africaine. La BAD a ainsi apporté sa garantie auprès d'une banque algérienne pour permettre à une société privée de leasing d'obtenir des ressources financières devant servir à appuyer des petites et moyennes entreprises dans leurs investissements, a précisé Mme Diarra-Thioune. En outre, un accord a été signé avec le ministère des Finances pour trois projets de 900 000 dollars chacun, sous forme de dons, qui concerne la réforme du système bancaire, le système d'information du ministère des Finances ainsi que l'accompagnement de la CNED dans ses missions, a expliqué la représentant de la BAD. Au même titre, Assitan Diarra-Thioune a affirmé qu'en raison de la décision de l'Algérie de ne plus recourir aux emprunts extérieurs, l'appui de la banque se fera dans le cadre de la nouvelle orientation de la coopération convenue avec les autorités algériennes. Elle privilégiera ainsi l'assistance technique, le conseil, le renforcement des capacités, les travaux analytiques et la promotion du secteur privé. S. B.