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“Nous avons des mécanismes qui permettent de booster la création d'emplois en Algérie” Assitan Diarra-Thioune, représentant résident de la Banque africaine de développement à Alger, à Lib
Dans cet entretien, ce responsable qui a rang d'ambassadeur présente les missions et objectifs du bureau de la Banque africaine de développement, ainsi que les pistes de coopération de cette institution avec l'Algérie. Liberté : Quelle est l'importance de l'évènement ? Assitan Diarra-Thioune : L'installation du bureau de la Banque africaine de développement à Alger (la cérémonie officielle d'inauguration aura lieu le 18 février) entre dans le cadre de la politique de décentralisation de l'institution dynamisée depuis 2000. Il y a plusieurs bureaux qui sont en train de s'ouvrir. Le bureau d'Alger est le 25e opérationnel de la Banque africaine de développement sur le continent. Sa mision principale sur le terrain est de se rapprocher des clients de la banque, des pouvoirs publics, des opérateurs publics et privés, de la société civile. L'objectif du bureau est d'approfondir le dialogue avec tous ses partenaires, de mieux orienter l'intervention de la Bad en fonction des besoins de ses clients. Nous utilisons les programmes que les pays élaborent. Nous discutons avec le secteur privé sur les projets en termes de renforcement de capacités, en termes de recherche de financements et avec la société civile pour prendre en compte ses préoccupations. Quel est le poids de l'Algérie dans votre institution ? L'Algérie est l'un des pays fondateurs de la Bad qui a été créée en 1964. L'Algérie a un siège au sein du conseil d'administration de la banque. Cela veut dire que l'Algérie est de façon permanente au sein du conseil d'administration de la banque qui se réunit chaque mercredi. Elle participe à l'orientation de l'institution. L'Algérie est un actionnaire important de l'institution. Il est le quatrième actionnaire de la Bad avec 3,9% de droits de vote. L'avantage, c'est la contribution, l'orientation stratégique, les prises de position, l'accompagnement que l'Algérie fait par rapport à l'institution qui est particulièrement important. Avez-vous identifié les nouvelles pistes de coopération de la Bad avec l'Algérie ? Nous allons mettre l'accent sur l'assistance technique, le partage d'expérience, le dialogue pour mieux comprendre et mieux accompagner les programmes de développement. Nous avons trois projets d'assistance technique dotés d'une enveloppe de 900 000 dollars. Nous accompagnons la Caisse nationale d'équipement pour le développement et également la réforme du secteur financier à travers le dévelopement de la monétique en Algérie. Nous envisageons d'intervenir pour améliorer le système de communication et d'information du ministère des Finances. Ce sont des projets d'assistance technique financés par des dons. Il y a un guichet pour les pays à revenus intermédiaires, dont l'Algérie, qui est alimenté chaque année par les bénéfices nets de la banque. Pouvez-vous situer l'apport de la BAD au dévelopement du secteur privé en Algérie ? Nous avons également un guichet pour le secteur privé, tout un département pour le secteur privé des Etats membres. Nous avons plusieurs instruments d'intervention : financement direct, prise de participations, garantie de financement. Pour l'instant, une opération est en cours en faveur de Maghreb Leasing Algérie. La BAD a moblisé des ressources comme garanties qui permettent à Maghreb Leasing Algérie de collecter des fonds sur le marché auprès des banques, des institutions nationales, pour rétrocéder aux petites et moyennes entreprises qui contribuent à la création d'emplois et au développement du pays.