Photo : Riad Par Nabila Belbachir L'enseignement supérieur produit actuellement entre 100 000 à 120 000 diplômés universitaires, soit 10%, chaque année en Algérie. Et selon la projection de certains experts, ce chiffre atteindra 330 000 diplômés d'ici à 2024. Chaque année, l'Algérie enregistre un nombre important d'inscrits à la graduation. Pour l'année universitaire 2008-2009, il a été enregistré un total de 1 150 000 à 1 200 000 étudiants, soit une évolution annuelle de 10, 17%, dont 50 000 inscrits en post-gradation et 50 000 à l'Université de formation continue (UFC). Une nette amélioration et progression a été enregistrée en comparaison de l'année 2007-2008 où plus de 952 067 ont été inscrits avec une évolution annuelle estimée à 16,01%. Cinq domaines majeurs existent dans l'enseignement supérieur : sciences exactes et technologies, sciences médicales, science de la nature et de la vie, sciences sociales et humaines et langues. En tout, les filières disponibles et spécialités affiliées à ces cinq domaines sont au nombre de 26. Toutefois, il faut souligner que le taux de chômage des universitaires dans notre pays est estimé à 14% des sans-emploi. Tout au long d'un cursus universitaire, chaque étudiant s'était fixé un but : terminer ses études et se mettre à la recherche d'un emploi correspondant à son profil. L'emploi reste la chose principale qui pourra préserver à tout être humain sa dignité dans la communauté où il vit. Cependant, les diplômés universitaires se heurtent à différents obstacles. Le premier obstacle, bien sûr, est le marché du travail. On juge que certaines spécialités ne peuvent servir au marché du travail et on porte encore un mauvais jugement sur les lauréats n'ayant pas bien choisi la spécialité qui pourra leur offrir une place dans le marché de l'emploi. Et d'autres lancent des rumeurs contre ces diplômés en les qualifiant d'incompétents. Hormis tous ces préjugés que subissent les lauréats universitaires, ils ne se lassent pas de frapper à toutes les portes, espérant trouver un emploi. Hélas le temps passe, peu de gens trouvent leur place et la grande majorité se retrouve au chômage. Lassés de frapper à toutes les portes, les diplômés «chômeurs» ont recours au «bricolage», tel devenant peintre, vendeur et autre… Le dernier espoir de plusieurs diplômés supérieurs algériens devant toutes ces contraintes et ces circonstances si délicates et frustrantes est de trouver un emploi à l'extérieur de leur patrie, pour un cadre de travail bien meilleur et une vie sociale et économique satisfaisante.