Les menaces de l'Etat sioniste contre l'Iran ne sont pas restées sans réponse. Téhéran ne s'est pas fait attendre pour faire entendre sa voix. L'Iran répondra brutalement à toute attaque. Dans une interview publiée hier par le quotidien croate Vecernji List, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Ahani, a affirmé que son pays n'avait nullement l'intention d'entamer une guerre mais répondra rudement à une éventuelle attaque. «L'Iran ne commencera certainement pas une guerre. Mais si nous sommes attaqués, nous répondrons brutalement», a dit le responsable iranien, sans évoquer à aucun moment le nom d'Israël. L'Etat sioniste accuse Téhéran de chercher à se doter de l'arme atomique, que lui détient pourtant depuis des années sans que cela suscite l'effroi occidental affiché contre le programme civil iranien. Les sionistes poussent la provocation jusqu'à menacer de frappes sur les sites du programme nucléaire iranien. Téhéran continue à démentir formellement toute intention de produire l'arme atomique. Interrogé sur les investissements iraniens en matière d'armements, M. Ahani a assuré que le peuple iranien était «pacifique» et que tout ce que son pays entreprenait dans ce domaine revêtait un «caractère défensif» en raison des «menaces» dont l'Iran fait l'objet. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait été le premier à pointer du doigt cette intention de l'Etat sioniste de déclencher une guerre «au printemps ou en été». M. Ahani, interviewé à l'occasion de son déplacement en Croatie où il a assisté la semaine dernière à l'investiture du nouveau président croate Ivo Josipovic, a mis en garde contre la présence «à presque toutes les frontières» de l'Iran de «forces militaires étrangères, dont l'OTAN». «Les puissances occidentales vendent par ailleurs d'énormes quantités d'armes aux pays voisins et aux pays de l'ensemble de la région. Vu cette situation, je pense que nous avons le droit d'être prêts à réagir à tout moment», a dit le responsable iranien. Par ailleurs, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu maintient la pression sur l'Iran en exhortant de nouveau la communauté internationale à décréter un embargo pétrolier contre l'Iran pour l'obliger à stopper son programme nucléaire. «Il faut empêcher les exportations de pétrole iranien et les importations par l'Iran de produits raffinés. Toute autre sanction ne saurait être effective», a déclaré le chef du gouvernement devant des délégués de l'Agence juive, un organisme chargé d'encourager l'immigration juive en territoires palestiniens occupés. «Il n'est pas certain que ces mesures suffiront, mais du moins on aura essayé. Si le Conseil de sécurité ne donne pas son accord, cela pourrait être réalisé dans un autre cadre, hors de l'ONU. Ce qui est sûr, c'est que ces sanctions doivent être prises et ce, dès maintenant», a poursuivi M. Netanyahu. Il poussera son insolence jusqu'à dire : «Nous sommes arrivés au point où la communauté internationale doit décider si elle entend sérieusement stopper le programme nucléaire iranien.» G. H.