Avec la fluctuation des cours de l'or noir et la hausse drastique des importations, la mise en place d'un système productif performant s'impose. Car, partout ailleurs, la PME reste le moteur du développement économique. La crise économique mondiale n'a fait que démontrer le besoin d'aller vers une économie productive indépendante des prix du pétrole. Les pouvoirs publics et les experts n'ont cessé de tirer la sonnette d'alarme. Même si le développement des PME a connu une progression sensible au cours de ces dernières années, leur rôle dans la croissance économique n'est pas perceptible puisqu'elles restent toujours confrontés à des difficultés. Un constat réitéré à l'occasion du dernier Conseil des ministres durant lequel le ministre des Finances, Karim Djoudi, est revenu sur les problèmes d'ordre managérial, de mise à niveau, de l'indisponibilité du foncier, ainsi que des problèmes d'accès au financement. Pour pallier à cette situation, le ministre a proposé une série de mesures intégrées dans le projet de loi de finances complémentaire 2009. Il s'agit, entre autres, de l'augmentation du niveau garanti des crédits aux petites et moyennes entreprises, dont le plafond passera à 250 millions de dinars, et de l'amélioration du traitement des dossiers de crédits aux PME par les banques, de la création par toutes les banques publiques de filiales chargées du capital investissement et du leasing. Aussi, la Caisse de garantie des crédits aux PME sera chargée des projets d'un montant situé entre 51 et 250 millions DA, alors que le Fonds de garantie (FGAR) sera dédié aux projets d'un montant allant de 1 à 50 millions DA. La garantie d'Etat sera enfin accordée à ces deux mécanismes qui devront également ouvrir des représentations régionales, pour se rapprocher de la clientèle. De nouvelles dispositions légales sont également au programme du gouvernement. Elles seront instituées pour réévaluer le capital minimum requis pour la création de PME et encourager les entreprises souhaitant accéder à un financement bancaire plus conséquent et à s'organiser en sociétés par actions. Par ailleurs, un second dossier relatif à la rénovation de la politique nationale de mise à niveau des PME est en phase de réalisation. Une manière de rattraper le retard enregistré dans les programmes appliqués ces dernières années. Des programmes dont les résultats sont restés en deçà des attentes. La démultiplication des zones industrielles est également prévue. Il reste donc à attendre l'application de ces mesures et surtout leurs fruits. S. I.