Cette session est destinée à former des formateurs pour répondre aux besoins du secteur, encore méconnu du public et des justiciables. La médiation judiciaire introduite par le Code de procédure civile et administrative tend a être un mode alternatif privilégié pour le règlement des litiges. A ce titre, une nouvelle session de formation des formateurs en la matière est organisée par le Centre de recherches juridiques et judiciaires (Crjj). Cette dernière se déroulera du 28 février en cours au 4 mars prochain, a-t-on appris jeudi auprès du centre. Cette session, qui entre dans le cadre du programme de coopération entre l'Algérie et l'Union européenne, sera animée par deux experts européens en la matière. Aussi, elle aura pour objectif de permettre aux 14 médiateurs et 6 magistrats concernés par cette formation de maîtriser les techniques de médiation, ainsi que les éléments de déontologie du médiateur. En outre, elle sera à même de répondre aux besoins de maîtriser les méthodes pédagogiques de l'enseignement de cette matière, et de tirer avantage de l'expérience étrangère dans ce domaine, selon la même source. L'autre objectif attendu de cette formation est l'élaboration, par les magistrats chercheurs du Crjj, d'un contenu de cours qui constituera le programme national de formation dans ce domaine. Aussi, la préparation d'un code de déontologie du médiateur est également attendue. Par ailleurs, d'autres sessions, encadrées par les nouveaux formateurs issus de cette session, seront organisées au profit des médiateurs judiciaires agréés et installés à travers le territoire national. Des initiatives qui s'inscrivent dans l'optique de faire connaître davantage ce nouvel outil, initié il y a une année, notamment auprès du public et des justiciables. Il est ainsi perçu par les spécialistes du secteur comme un soulagement pour les tribunaux. En effet, avant l'introduction de cette nouvelle méthode de règlement des contentieux dans la législation algérienne, toutes les affaires de familles, les querelles de voisinage et autres litiges atterrissaient souvent au niveau des tribunaux. Ces derniers trouvaient toutes les difficultés du monde à y faire face, tant ils étaient débordés par un nombre sans cesse croissant de dossiers. Et cela malgré le renforcement des effectifs humains dans tous les corps de la magistrature, la formation de ces effectifs et la réalisation de nouvelles infrastructures. On pouvait alors constater que nombre d'affaires finissaient par le retrait de plainte ou un règlement à l'amiable après avoir traversé toutes les étapes judiciaires coûtant ainsi au corps judiciaires des efforts et du temps précieux. C'est justement dans le but de réduire ces dépenses et ce temps perdu que le nouveau corps des médiateurs judiciaires a été mis en place. Un outil efficace pour la justice et surtout complémentaire aux juges de plus en plus stressés par le nombre important de dossiers en charge dont certains ne nécessitent pas le recours à la justice.