Définitivement installé à Tizi Ouzou, le Festival national culturel du film amazigh (FNCFA) qui avait adopté la formule itinérante avant que le ministère de la Culture ne décide de le domicilier à Tizi Ouzou, soufflera sa dixième bougie le 15 mars prochain avec le lancement de sa 10ème édition (15 au 20 mars). Pour célébrer cette décennie de festivités cinématographiques, le commissariat du festival a concocté pour ses invités un programme riche et varié. Avec treize films en compétition officielle, un colloque, deux tables rondes, des ateliers de formation et d'initiation, des cartes blanches, une journée thématique, une leçon de cinéma et des soirées musicales, cette édition promet de bons moments. En prélude, le 14 mars prochain, la maison de culture de la wilaya abritera un colloque dédié à Mouloud Feraoun, qu'animeront des universitaires algériens et étrangers qui y donneront une série de conférences autour des œuvres de Feraoun. Le lendemain, le même établissement vivra le coup d'envoi officiel de la 10ème édition du FNCFA avec la projection du documentaire Mouloud Feraoun d'Ali Mouzaoui. Il sera suivi d'un hommage à Aït Menguellet et au chanteur néo-zélandais Graeme Allwright. Comme le veut la tradition du festival, chaque année un parrain artistique est désigné. Pour cette 10ème édition, l'honneur est revenu au pionnier de la chanson kabyle Cherif Kheddam. Ce dernier fera son allocution inaugurale à côté du commissaire du festival, Hachemi Assad, et du directeur de la culture de la wilaya El Hadi Ould Ali. Ce sera également l'occasion de présenter le jury de cette édition qui est présidé par Akli Tadjer et est composé de Moussa Haddad, Sonia Rolond, Nora Tagziri, Nora Melhli, Charles Nemes, Hocine Boukela, Malha Ben Brahim et Jalil Lespert. Ce jury éclectique devra départager les lauréats qui sont au nombre de treize films : le Message du mur de Mourad Haimer, Tinhinan… légende touaregue de Rabie Ben Mokhtar, 1, 2, 3 viva l'Algérie de Karim Ouled El Hadj, Itto Titrit de Mohame Abbazi, Tamoukhit de Ahmed Baidou, les Cinéastes de la liberté de Saïd Mehdaoui, Tin Hinan de Mouzahem Yahia, Th'ra Thmara d'Ahmed Djennadi, Kamel Hammadi, ger Yenzizen d'Abderrazak Laribi Cherif, Dihya d'Omar Belkacemi, Tidert Yefren 2 de Rabah Dichou, la Conductrice d'engin d'Amzal Djahida et Aqlay Nuyal-ed de Younes Boudaoud. Une petite touche d'originalité s'invitera également au festival avec la projection de films roumains. Cela permettra aux cinéphiles de découvrir ce genre à part encore méconnu chez nous. Le programme prévoit aussi deux panoramas du cinéma kabyle. Au chapitre des débats, le mercredi 17 mars sera une journée thématique consacrée à «la place du cinéma et de l'audiovisuel dans le système de la formation, d'éducation et d'enseignement au Maghreb». Quant au vendredi 19 mars, Ahmed Béjaoui, critique cinéma et conseiller de la ministre de la Culture, donnera une communication sur le cinéma et cela à la maison de culture de Tizi Ouzou. Une table ronde autour de «l'adaptation du roman amazigh à l'écran» sera organisée durant le festival ainsi qu'un atelier de film d'animation. Les organisateurs offriront au public une petite gâterie avec la projection de films archives de l'ENTV et cela, le jeudi 18 mars, en présence de Mohamed Hilmi et Kamel Hamadi. Concernant le pôle d'animation musicale, il est confié au groupe kabyle Zayen et Graeme Allwright. En dix ans d'existence, le Festival national culturel du film amazigh a su s'imposer comme un événement majeur de la culture berbère. Il constitue une véritable plateforme pour les cinéastes professionnels. Et il garde bon cap avec cette 10ème édition qui fait de 2010 l'année de l'entrée du FNCFA dans sa phase de maturité. W. S.