Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Elèves, enseignants et administration se concertent sur le calendrier de rattrapage Le CNAPEST promet de revenir à la charge en recourant au Conseil d'état
Photo : Riad De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Après la reprise annoncée par l'UNPEF, c'est au tour du CNAPEST d'inviter hier tous les enseignants du secondaire et du technique à rejoindre les classes. En effet, les 48 lycées répartis à travers la wilaya de Constantine ont accueilli les élèves au moment où le spectre de l'année blanche planait depuis le 24 février dernier, date du début de la grève. Pour le CNAPEST, cette reprise intervient après la décision de justice, seule habilitée à trancher en attendant d'autres requêtes. «Nous avons pris acte de la mesure de justice de rompre la grève», devait expliquer le coordinateur régional à l'Est. Un arrêt qui ne sera pas pourtant définitif, selon la même source. Cela dit, «le recours au Conseil d'Etat, comme ce fut le cas du CNES en 2006, n'est pas à exclure», avise le syndicaliste. En ce qui concerne les cours de rattrapage, le CNAPEST les exclut catégoriquement du seul fait que les ponctions sur les salaires ont été effectuées par la tutelle. Ce serait une sorte de compensation, selon les grévistes. Une vision qui ne semble pas être partagée par la direction de l'éducation estimant que «les enseignants sont d'abord tenus de rattraper les cours des 21 jours de novembre pour lesquels ils ont été payés», affirme M. Allam, directeur de l'académie. A propos des compositions, il a affirmé les avoir gelées, question de se remettre du débrayage. Cet avis est du moins partagé par le coordinateur du CNAPEST. Toutefois, le sondage ayant pris effet hier en faisant associer élèves, administration et enseignants pour débattre des dates de rattrapage et n'a pas été du goût du conseil local qui s'estime marginalisé. «On ne tient compte que des avis des concernés directs. C'est-à-dire les élèves, l'administration et les professeurs. Ce qui exclut l'opinion syndicale qui ne va pas abonder dans le même concept», répond le directeur de l'éducation. Aujourd'hui, la priorité étant accordée à l'assimilation des leçons ratées sans bourrage. A cet effet, expliquera l'académie, «l'essentiel pour le secteur demeure la transmission des cours sans aucune surcharge apparente. Il n'est pas question de parachever les programmes à une vitesse grand V sans que les classes d'examen ne retiennent que peu de chose. L'urgent est d'asseoir une stratégie apte à réguler confortablement les matières et les programmes afin de tirer par-dessus tout ce qui est indispensable aux classes de fin de palier». En somme, les lycées ont rouvert leurs portes, mais le plus gros reste à parfaire en matière de récupération face au niet du syndicat quant au rattrapage des cours comme édicté par la tutelle. D'autant que la répartition n'est pas encore élaborée et les élèves non concernés par les tests de fin d'année craignent que leurs vacances soient affectées. «Pour l'heure, on n'a pas décidé de l'utilisation rationnelle des jours de repos pour y inclure des séances», conclut M. Allam.