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Ould Abbes rassure les démunis et les personnes aux besoins spécifiques Affirmant qu'il y a l'argent et la volonté nécessaires pour les prendre en charge
Photo : M. Hacène Par Karima Mokrani Le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbes, affirme être disponible à venir en aide à toutes les personnes démunies et celles qui souffrent de handicaps physiques ou moteurs, ainsi que de maladies chroniques invalidantes. «Si quelqu'un a besoin d'aide, je suis là. Chaque fois que c'est nécessaire, je sors l'argent sans hésitation», a-t-il insisté, hier à Alger, au forum d'El Moudjahid sur la situation des personnes handicapées. Le ministre rappelle qu'il y a 11 ans le budget du ministère n'était que de 60 millions de dinars. Aujourd'hui, il est de 95 milliards de dinars. «Le budget du ministère est passé de 60 millions de dinars en 1999 à 95 milliards de dinars en 2002… Je le dis fièrement», lance-t-il. Selon Ould Abbes, «il y a l'argent nécessaire» et «la volonté et la bonne intention» pour répondre aux besoins des personnes démunies et de celles handicapées. «C'est une instruction du président Bouteflika», insiste-t-il encore. Parlant justement des handicapés –ils fêtent aujourd'hui leur journée nationale- le ministre affirme que beaucoup de choses ont été réalisées en faveur de ces personnes. Il cite, entre autres, la promulgation d'un statut spécifique en mai 2002, avec 17 décrets exécutifs dont 14 ont été signés et 3 sont en cours de discussion, le paiement du transport public grâce des conventions signées avec l'ETUSA, la SNTF et Air Algérie. «Nous avons dépensé une somme de 11 milliards de centimes en 2009 pour le transport de ces personnes, dont des malades chroniques (cancer… et autres) qui se déplaçaient à Alger pour des séances de chimiothérapie, de radiothérapie…», dit-il. Aussi, soutient le ministre, plus de 400 établissements de prise en charge des personnes handicapées sont réalisés au niveau national : 297 centres sont pris en charge par le ministère et 129 par des associations. A ce sujet, rappelle-t-il, une somme totale de 200 millions de dinars est débloquée chaque année pour le financement de projets proposés par des associations. Le ministre appelle, à cette occasion, les personnes handicapées à s'impliquer efficacement dans le travail des associations et aider à la création d'une dynamique nouvelle qui aidera à la bonne prise en charge de toutes leurs revendications. Interpellée par une mère sur les difficultés qu'elle rencontre avec deux de ses enfants handicapés, le ministre répondra : «Je m'engage à prendre en charge ce problème [les familles qui ont plus d'un handicapé] à partir de demain [dimanche].» Concernant le devenir des anciens employés non voyants de l'entreprise ENBROS (fabrication de balais), le ministre dira que «le problème est définitivement réglé. Certains sont partis en retraite anticipée, d'autres ont été intégrés dans d'autres domaines et d'autres ont bénéficié de microcrédits pour le financement de projets gérés par des membres de leurs familles. Ce problème a été réglé dans la transparence totale. Personne n'a été lésé dans ses droits…». Le représentant du gouvernement assure de la résolution des problèmes en suspens, rassure les personnes handicapées et les familles démunies quant au soutien financier et «affectif» des représentants des institutions publiques… mais la réalité sur le terrain révèle des manques, des lacunes et du mépris envers ces mêmes personnes qui ne demandent que la préservation de leur dignité. Il reste encore beaucoup à faire pour que «le pauvre» et «le handicapé» en Algérie deviennent, aux yeux de toute la société, des personnes à part entière.