De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche De nombreux immeubles et habitations privés ont été réalisés ces dernières années dans la wilaya de Bouira, sans avoir été achevés. Ce phénomène, qui persiste et enlaidit l'aspect urbanistique et architectural des agglomérations a atteint des proportions inacceptables, et de nombreuses habitations construites récemment de manière illicite constituent déjà une menace pour leurs occupants. Face à cette situation, les autorités de la wilaya ont adressé la semaine dernière un appel aux propriétaires d'habitations inachevées pour procéder aux travaux nécessaires, crépissage et peinture, avant l'application des pénalités prévues par la réglementation. Ce phénomène concerne particulièrement le chef-lieu de la wilaya, où un grand nombre d'immeubles et de villas privés, achevés à la va-vite, surtout au niveau du rez-de-chaussée transformé en locaux de commerce sans respect du permis de construire. Dans plusieurs quartiers de la ville, le visiteur sera choqué de voir des dizaines d'habitations occupées, alors que les façades extérieures sont toujours en brique rouge et portent des imperfections de réalisation. Des étages ne sont pas achevés, ce qui défigure le tissu urbain. Pour les autorités locales, ce phénomène risque de compromettre l'opération d'aménagement et d'amélioration urbains entreprise en 2009 au niveau des agglomérations et qui a englouti des sommes colossales. Par ailleurs, plusieurs bâtisses situées dans l'ancien quartier de la ville de Bouira sont sur le point d'être démolies et reconstruites. Les quartiers Zerrouki et Draa El Bordj à Bouira, ainsi que le quartier El Qouir à Lakhdaria continuent d'offrir aux usagers de l'autoroute un paysage laid en raison du non-achèvement des constructions.