La stratégie industrielle est terminée et est prête à fonctionner. 6 entreprises ont déjà été créées, à l'instar du GICA dans le secteur du ciment, et 11 le seront bientôt. Aujourd'hui, à l'occasion du Conseil des participations de l'Etat (CPE), d'autres entreprises seront créées notamment dans le domaine de l'hydraulique. Pour ce qui est de la mise à niveau du secteur privé, elle est à sa phase finale avant que le dossier ne soit examiné en Conseil des ministres. La loi portant innovation est, quant à elle, au niveau du secrétariat général du gouvernement. Sur le chapitre formation, des mesures ont été également prises, à l'exemple de la réorganisation totale de l'Institut national de la productivité et du développement industriel (INPED). C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, hier, en marge de l'inauguration du 4ème Salon international de l'électrotechnique, de l'automation industrielle et de l'énergie d'Algérie. Il a insisté sur les partenariats gagnant-gagnant avec les étrangers désireux de venir investir dans différents secteurs, y compris celui de l'électrotechnique. Dans son allocution, il a déclaré que le salon répond non seulement à la stratégie industrielle mise en place par le gouvernement mais à l'esprit de ce que veut développer l'Algérie. «Nous sommes l'un des rares pays à avoir toujours porté l'effort sur l'industrie comme vecteur de croissance économique. Le développement durable ne peut se faire sans la maîtrise technologique», a-t-il affirmé, précisant qu'à travers la loi de finances complémentaire 2009, il a été procédé au choix d'un certain nombre de filières industrielles à développer. «Car, a-t-il soutenu, placer de l'argent à l'étranger n'est pas toujours rentable. L'Algérie a besoin de partenaires qui ramènent la technologie.» Regrettant que la majorité des étrangers investissent dans des secteurs non prévus dans le cadre de la stratégie industrielle, il a rappelé la nécessité d'aller vers des partenariats gagnant-gagnant dans les secteurs clés tels que l'électronique, la mécanique et la métallurgie. Pour cela, les partenaires algériens sont en train de se préparer pour être efficaces. Il appellera les pays participants à ce salon, la Turquie et la Chine, entre autres, à venir travailler en partenariat avec les entreprises algériennes. A propos du partenariat dans l'automobile, il a indiqué que le véhicule étant un engagement à long terme, on est obligé de négocier avec beaucoup d'attention. Pour sa part, l'ambassadeur d'Allemagne en Algérie, le Dr Matei I. Hoffmann, dont le pays est à l'honneur dans ce salon, a mis l'accent sur l'importance du secteur des équipements électriques qui joue un rôle d'aiguillage technologique et social. Selon lui, «un tiers des innovations réalisées dans d'autres secteurs économiques en Allemagne trouvent leur origine dans l'industrie électrique». Il relèvera enfin que de nombreux domaines de coopération entre des sociétés technologiques allemandes et des entreprises algériennes sont envisageables. Pour rappel, 66 exposants de 11 pays sont présents à cette manifestation. B. A.