L'éducation et la prévention ont été les maîtres mots d'une rencontre sur la violence dans les stades organisée, dimanche dernier, par la section de Constantine de l'Académie de la société civile (ASCA). S'inscrivant dans le cadre d'une campagne menée par cette association à travers sept wilayas, cette rencontre, qui vise à l'élaboration d'une plate-forme nationale de lutte contre le mal social, a réuni au palais de la culture Malek Haddad, responsables sportifs et représentants de la Sûreté de wilaya, de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile. Un questionnaire destiné à récolter avis, suggestions et propositions a été distribué aux participants qui ont stigmatisé la violence, qualifiée «d'antinomique de l'esprit sportif», avant d'appeler à un dialogue «ouvert et sans exclusive» au sein de la société civile et des parties concernées en vue de conjuguer les efforts et de dégager une stratégie de lutte contre cette «perversion du sport roi». Le représentant de la Protection civile a souligné la responsabilité qui échoit aux responsables des stades qui, a-t-il dit, «sont tenus par la loi de prévoir un plan d'intervention en cas de danger». La Fédération nationale de football qui doit «former et recruter des arbitres compétents», les comités de supporters appelés à «sensibiliser et à encadrer leurs troupes», aux côtés de la famille et de l'école ont été particulièrement désignés comme des «acteurs incontournables» dans la promotion de la culture de la tolérance et de l'esprit sportif. Même si d'aucuns ont tenu à souligner que «l'on ne devrait pas associer les mots violence et sport», préconisant ainsi de confiner la violence aux seuls stades où se déroulent des compétitions de football, d'autres intervenants, a contrario, ont tiré la sonnette d'alarme en signalant que «la violence commence à déborder du cadre des stades et des matches de football pour atteindre le sport féminin et d'autres disciplines sportives».