Photo : S. Zoheir Par A. Bounaceur Les maux du sport scolaire et universitaire ont pour cause le manque de concertation entre les ministères de la Jeunesse et des Sports, de l'Education nationale, et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l'absence d'engouement et de motivation des enseignants en éducation physique, l'insuffisance de formation du personnel d'encadrement, l'absence de volonté au niveau des établissements scolaires, l'absence de mise à niveau des acteurs de l'éducation (professeurs, proviseurs, inspecteurs) et faible communication entre les départements ministériels et, enfin, la non-prise en compte de l'évolution de la carte scolaire. Le cycle primaire dépourvu d'enseignants d'EPS Le président de la Fédération algérienne du sport scolaire (FASS) Abdelhafidh Izem, présent à la cérémonie de lancement du séminaire national sur le sport féminin, lundi dernier, tenu en marge du 1er Open maghrébin du football féminin à Aïn Defla s'est étalé sur les grands axes qui ont fait l'objet du programme portant sur la vulgarisation du sport féminin en milieu scolaire, afin de permettre aux filles d'entrer de plain-pied dans les diverses activités sportives. En collaboration avec le MJS, le patron du sport scolaire vise à relancer le sport féminin de compétition. Pour ce faire, il a été décidé la mise sur pied de trois ateliers de travail dont chacun a traité son propre thème, les trois convergeant sur le thème principal. Durant la première journée, les participants ont assisté à divers exposés, présentés par des personnalités scientifiques. La deuxième journée a été consacrée aux travaux d'atelier, suivis de la lecture des rapports des commissions, dont les recommandations vont faire l'objet d'une grande réflexion en vue d'aboutir à un programme de travail spécialisé. Trois importantes recommandations ont émané des travaux d'atelier. Les deux premières concernent la création de la commission nationale du sport féminin et l'installation des commissions féminines, qui seront présidées par des enseignantes d'EPS au niveau des ligues de wilaya à travers tout le territoire national. Quant à la troisième recommandation, elle a trait à la nécessité d'une implication directe de toutes les enseignantes d'EPS ; leur nombre ayant considérablement augmenté tout au long de cette décennie. C'est important pour notre secteur. Le sport au sein des établissements scolaires du primaire a été évoqué. Toutefois, au niveau de ces établissements il manque cruellement d'animateurs sportifs. C'est le phénomène de la déperdition scolaire qui touche un grand nombre d'élèves des deux sexes. Il y a aussi le fait que le cycle primaire est dépourvu d'enseignants d'EPS. Cette situation entrave la formation de base des jeunes écoliers. Donc, la présente recommandation consiste à promouvoir et à relancer la pratique sportive au niveau du premier cycle d'apprentissage, d'où l'ouverture vers des disciplines autres que celles classiques. Création de classes sportives Celles-ci ont été lancées en 2009, avec le concours des ministères de l'Education nationale et de la Jeunesse et des Sports et avec l'accord de l'inspection d'académie et l'aval de la FAF et fonctionnant avec des horaires aménagés. Depuis, un ou deux entraîneurs de clubs sont mis à disposition des élèves des classes sportives pour les entraînements. La classe sportive a pour objectif de permettre aux élèves de concilier, dans les meilleures conditions possibles, études et entraînements sportifs. Le but étant d'envisager des résultats sportifs ainsi que leur réussite scolaire. Les élèves peuvent y être admis a partir de la classe de 6e jusqu'en classe de 3e. Les nageurs sont pris en charge tous les jours entre 12h30 et 14h par les éducateurs responsables de la classe sportive. Les horaires aménagés leur permettent quotidiennement des entraînements consacrés à la préparation physique générale. Les nageurs s'engagent à participer à toutes les compétitions auxquelles ils sont sélectionnés, aussi bien dans le cadre national que dans le cadre international. Les éducateurs ont un suivi sportif et les athlètes ont obligation de motivation et d'assiduité, principaux facteurs de résultats sportifs mais aussi scolaires. Chaque trimestre, l'éducateur responsable assiste au conseil de classe. Pour pouvoir entrer en classe sportive au sein du collège ou du lycée, un dossier d'inscription doit être fourni avant la fin du mois d'avril. Les élèves sont convoqués à des tests de sélection et une commission délibère ensuite sur le niveau sportif et scolaire des élèves. La dernière recommandation porte sur la concrétisation, avant la fin de cette saison, de l'implication des éducateurs d'EPS à encadrer les équipes sportives nationales et, pourquoi pas, les encadrer tant au niveau national qu'international. Enfin, il a été prévu, suite au souhait de tous les encadreurs, venus de plus de 20 wilayas, d'organiser un séminaire technique sur le sport avant la fin de l'exercice en coursLa Fédération algérienne du sport universitaire a élaboré de nouvelles conventions avec les différentes fédérations spécialisées et le Comité olympique algérien (COA), l'objectif à travers ces différentes concertations étant d'assurer une meilleure prise en charge de l'élite sportive universitaire. A travers ces nouvelles conventions, un programme pour la relance et l'essor du sport universitaire sera élaboré. Plusieurs accords ont été paraphés, notamment avec la Fédération algérienne de football pour la création d'une sélection nationale universitaire qui représentera l'Algérie dans les différents rendez-vous internationaux. Une sélection algérienne composée des meilleurs éléments du championnat qui sera prise en charge par des sélectionneurs de renom. Des conventions pour assurer une meilleure prise en charge de l'élite sportive universitaire D'autres conventions ont été signées avec les lycées sportifs pour la prise en charge des futurs universitaires dans les domaines de la compétition et le suivi des athlètes dès leur arrivée à l'université. La Fédération prévoit en outre l'organisation d'un championnat arabe universitaire en Algérie en 2010 ou en 2011. Concernant les relations internationales, au niveau magrébin, la Fédération algérienne a émis le vœu de créer une union magrébine du sport universitaire afin de développer un programme commun entre les universités des pays nord-africains. Au niveau arabe, un important programme est en voie de développement pour un éventuel échange universitaire avec des pays arabes dans le domaine sportif. Le même plan d'action sera réalisé incessamment avec les pays africains pour des échanges, des stages de préparation, des tournois et des matches amicaux. Au niveau méditerranéen, les membres du bureau régissant le sport universitaire se sont mis d'accord sur la création d'une union méditerranéenne du sport universitaire. Cette dernière aura pour objectif d'élaborer et de développer un programme commun et d'échanges universitaires avec les pays du Bassin méditerranéen. Le coup d'envoi des éliminatoires régionales des sports universitaires a été donné le samedi 6 mars à Jijel par le directeur des œuvres universitaires, M. Achour Mezaache, en présence des responsables de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya. Plusieurs universités de l'est du pays ont participé aux éliminatoires Plusieurs wilayas de l'Est du pays ont pris part à ces joutes sportives qui se sont achevées le 9 mars et dont le déroulement a coïncidé avec la célébration de la Journée internationale de la femme (8 mars). Les disciplines figurant au programme, en l'occurrence le hand-ball, le volley-ball, le football en salle, les jeux d'échecs et le tennis de table, se sont déroulées au niveau de trois sites, deux à Jijel-centre et un à Taher. Les équipes qui ont été déclarées vainqueurs à la suite de ces éliminatoires régionales participeront à la finale nationale prévue en juin prochain dans une ville universitaire, ont indiqué les organisateurs. Une ambiance «bon enfant» a régné à la salle de sport attenante à la cité universitaire Boussaa Abderrahmane, à Jijel, où un premier match de volley-ball a réuni une équipe du campus de Sidi Amar (Annaba) et une formation universitaire de Khenchela. Au total, onze délégations représentant les cités universitaires d'Oum El Bouaghi, Jijel, Constantine (2), Sétif, Annaba, Skikda, Souk Ahras, El Tarf, Mila et Khenchela participent à ces éliminatoires desquelles les wilayas de Guelma et de Tébessa se sont désistées. Toutes les conditions ont été réunies pour assurer un bon déroulement des compétitions sportives, dont le volet technique a été assuré par les services de la DJS. Ces joutes «permettront notamment de jauger le niveau atteint par le sport universitaire féminin et de mesurer le chemin parcouru», a souligné M. Mezaache.