Le méga projet Desertec, portant sur la réalisation de centrales solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, suscite l'intérêt de nombreux partenaires. «Quatre nouveaux investisseurs ont rejoint le projet géant dont l'italien Enel et le français Saint-Gobain», a indiqué hier la société allemande DII qui chapeaute le projet. Enel Green Power, Saint-Gobain Solar mais aussi l'espagnol Red Electrica de Espana et le marocain Nareva Holding rejoignent ainsi le projet Desertec, qui vise à créer d'ici à 40 ans et pour environ 400 milliards d'euros un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. «Avec l'entrée de ces quatre nouveaux investisseurs, nous franchissons un pas important dans l'internationalisation réelle de notre initiative industrielle», a affirmé le patron de DII, Paul van Son. Selon lui, d'«étroits pourparlers» étaient aussi en cours avec «une société tunisienne». Desertec compte désormais 17 partenaires, soit 16 entreprises et la fondation Desertec. Le projet rassemblait jusque-là 12 sociétés, dont l'espagnole Abengoa et l'algérienne Cevital. Mais la plupart sont allemandes, comme les géants de l'énergie EON et RWE, le conglomérat Siemens, la Deutsche Bank ou encore le réassureur Munich Re. Pour rappel, Paul van Son avait dit récemment s'être fixé comme objectif d'avoir défini les grandes lignes de Desertec -emplacement des installations, financement, répartition approximative entre solaire et éolien- d'ici à fin 2012, et d'avoir mis en route au moins un projet de référence, sorte de test qui prouvera la faisabilité de l'initiative. D'après le directeur général de Saint-Gobain Solar, Fabrice Didier, «le solaire thermique est l'une des sources d'énergie électrique les plus prometteuses en termes de coût pour les décennies à venir». Il a ajouté que Desertec permettra de «fixer le cadre» de la coopération entre entreprises dans ce secteur, indispensable pour rendre cette énergie «compétitive». Saint-Gobain Solar développe des composants clés pour les centrales solaires thermiques (miroirs, récepteurs, éléments de stockage de chaleur...). Annoncé en 2009, le projet Desertec, ambitionne la mise en place d'un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, qui fourniront à terme jusqu'à 15% de la consommation d'électricité de l'Europe. Par ailleurs, il faut dire que cette centrale solaire de plusieurs milliers de kilomètres carrés dans le désert africain produira environ 15% des besoins énergétiques européens. «En effet, ce projet très prometteur concerne la construction d'une centrale solaire de plusieurs milliers de kilomètres carrés dans le désert africain afin de produire une bonne partie des besoins énergétiques européens. C'est aussi un espoir de développement pour les populations locales», affirme-t-on. «Les enjeux de la sécurité de l'énergie et du réchauffement climatique mondial demandent des solutions radicales et Desertec propose manifestement une vision ambitieuse», avait pour sa part déclaré Stephan Hansen, directeur général de First Solar GmbH. A. B.