Lors d'une rencontre avec la presse hier, le patron de la société DII a indiqué que le projet géant de centrales solaires en Afrique et au Moyen-Orient va accueillir d'ici un mois quatre ou cinq nouveaux partenaires, en provenance notamment de France, du Maroc et de Tunisie. En effet, Paul van Son, à la tête de la société DII qui mène le projet, n'a pas précisé l'identité des entreprises concernées. Mais, par contre, il a souligné qu'il s'agit " d'entreprises d'énergie, d'entreprises industrielles ". A ce sujet, il y a lieu de souligner que le projet Desertec, annoncé l'an dernier, vise à créer d'ici 40 ans et pour environ 400 milliards d'euros un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, qui fourniront à terme jusqu'à 15% de la consommation d'électricité de l'Europe. Il rassemble pour le moment 12 sociétés, dont 10 sont allemandes. En outre, M. van Son avait déclaré à la presse que " nous voulons nous internationaliser ", avant d'ajouter que " nous voulons des représentants de plus de pays, sinon cela sera une affaire uniquement européenne ". A noter que la presse allemande avait déjà fait état de l'intérêt pour le projet de plusieurs nouveaux investisseurs, dont le français EDF, l'italien Enel ou encore l'espagnol Red Electrica Espana. Dernièrement, la banque allemande Commerzbank s'est également dite intéressée. Dans ce contexte, M. van Son s'est fixé comme objectif d'avoir défini les grandes lignes de Desertec -- emplacement des installations, financement, répartition approximative entre solaire et éolien --, et d'avoir mis en route au moins un projet de référence, sorte de test qui prouvera la faisabilité de l'initiative d'ici fin 2012. Par ailleurs, M. van Son a indiqué que les discussions sont en cours pour implanter un tel projet de référence au Maroc. Au passage, M. Van Son n'a pas manqué de solliciter le soutien financier des gouvernements. A ce propos, il dira qu'il est indispensable "sinon nous ne pourrons pas financer le développement" du projet. Ajoutant que "dans un certain nombre de pays qui accueilleront des investissements, le cadre légal doit également être aménagé", a-il conclu. Par ailleurs, il faut dire que la construction de cette centrale solaire de plusieurs milliers de kilomètres carrés dans le désert africain va pouvoir produire environ 15 % des besoins énergétiques européens. En effet, c'est un projet très prometteur pour que l'Union atteigne ses objectifs de réduction d'émissions de CO2 et de production d'énergies renouvelables (Paquet climat-énergie) ; est aussi un espoir de développement pour les populations locales. A noter que cela relève des ambitions de la Fondation Desertec, soutenue par une vingtaine d'entreprises allemandes (Deutsche Bank, RWE, Siemens,…) qui souhaitent créer des consortium pour construire une centrale titanesque en Afrique (à l'initiative du réassureur bavarois Munich Re, elles se réuniront le 13 juillet à Munich avec d'autres sociétés européennes et du bassin méditerranéen, ainsi que des observateurs de la Ligue arabe). A mentionner, aussi, que Desertec ne se limite pas à la production d'énergie :mais elle participe aussi au développement des pays d'accueil grâce à la création d'emplois locaux et à la construction d'usines de dessalinisation de l'eau de mer pour les populations.