Le 3 décembre 2009, la Caisse des Dépôts et la European Climate Foundation organisent à Paris une conférence sur le thème : "Energie solaire et perspectives euro-méditeranéennes". Alors que douze industriels allemands et espagnols viennent de lancer le projet Desertec au Sahara et que le Plan Solaire Méditerranéen est en partie financé, le débat autour de la place de l'énergie solaire dans le mix-énergétique européen est relancé. Photovoltaïque, cylindro-parabolique, tour centrale...: quelle est la technologie la plus efficace en terme de rendement, de coût et de réduction des émissions de CO2 ? Les pays en développement ont la ressource, nous avons la technologie et les financements : comment, sur cette base, bâtir une coopération exemplaire entre les rives Sud et Nord de la Méditerranée dans les domaines de la production d'énergie et de la lutte contre le changement climatique ? Producteur d'énergie solaire, investisseurs, responsables institutionnels, experts seront réunis le 3 décembre pour répondre à ces questions et confronter leurs expériences. Notons que la deuxième banque allemande Commerzbank réfléchit à une participation au projet géant de centrales solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient "Desertec", déjà dominé par des Allemands, selon l'un de ses dirigeants lundi. "Desertec est un projet très intéressant que nous suivons de près et nous envisageons d'y participer et d'y apporter notre expertise une fois que la planification aura avancé", a dit Frank Annuscheit, cité par l'agence Dow Jones Newswires. Desertec avait été lancé en juillet par 12 entreprises, majoritairement allemandes, à l'initiative du réassureur allemand Munich Re. Son montant est estimé à 400 milliards d'euros. Ainsi, l'électricien français EDF, l'italien Enel, l'espagnol Red Electrica Espana, ABB, des entreprises marocaines, tunisiennes et égyptiennes sont en négociations pour agrandir le cercle initial des investisseurs ayant initié le projet. "La liste de ceux qui ont manifesté leur intérêt est longue", commente Ernst Rauch, directeur du projet Desertec, cité dans le Handelsblatt. Desertec avait été lancé en juillet par 12 entreprises. Outre le groupe d'Isaad Rébrab, parmi les signataires figurent les principaux acteurs européens du solaire thermique européen. En tête, les deux géants allemands de l'énergie E.ON et RWE. Il s'agit également de la banque Deutsche Bank, du groupe Siemens (qui à la fois construit des turbines à vapeur géantes pour ce type de centrales et des lignes de transmission électrique), des groupes solaires l'allemand Solar Millenium (qui projette des centrales thermiques géantes en Californie) et son rival Schott Solar. Il s'agit également de la société d'ingénierie M+W Zander, et la banque allemande HSH Nordbank, mais aussi l'installateur de centrales solaires l'espagnol Abengoa Solar et le géant suisse ABB, leader mondial des transmissions. L'association européenne du solaire à concentration (ESTELA) est également membre de Desertec.. L'agenda de Desertec prévoit de fournir d'ici trois ans des " plans d'investissement réalisables" pour la création de ce réseau de centrales solaires, avec comme projection un investissement de 400 milliards d'euros. L'objectif est de couvrir à terme 15% des besoins énergétiques de l'Europe et une grande partie de ceux des pays producteurs. Samira G.