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Le citoyen entre cherté des matériaux et lourdes sanctions de la loi Les nouvelles dispositions réglementaires s'inscrivent dans un contexte particulier
De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine L'évolution des ensembles urbains à travers le temps se caractérise par l'extension des habitations collectives et individuelles. Ces ensembles urbains apparaissent à différents endroits des villes, dont l'espace s'adapte en fonction de la mise en place de paramètres obéissant aux règles universelles. Chaque ville, à travers le temps, observe un changement lors de son extension. Aujourd'hui, de nombreuses villes se développement rapidement et subissent les conséquences d'une urbanisation imposée par l'augmentation de la population et de ses besoins en matière d'habitat, d'emploi, d'enseignement et autres services. Cette croissance a engendré des conséquences sur l'habitat privé et sur sa typologie d'autant que, par exemple, l'on continue d'observer dans une même rue de nombreuses villas disposant de différentes façades extérieures. Cette situation ne permet pas d'offrir une image esthétique du tissu urbain, lequel compte de nombreux styles architecturaux un bon nombre de bâtisses inachevées. L'absence de finition des travaux dans les constructions continue de susciter l'intérêt des autorités, lesquelles obligeront, à travers une réglementation stricte, les propriétaires à procéder aux finitions de leurs constructions dans des délais bien établis. Cette batterie de textes réglementaires vise, en plus de la régularisation des constructions ayant été réalisées sans permis de construire, l'organisation du secteur de l'urbanisme. Cependant, son application semble un peu difficile d'autant que de nombreux citoyens trouvent que l'augmentation des prix des matériaux de construction ainsi que leur indisponibilité sur le marché influent sur les propriétaires, qui, par manque de moyens financiers ne peuvent pas procéder à l'achèvement dés travaux de leur construction. Les dispositions prises pour faciliter l'octroi de crédits et la réduction des taux d'intérêt peuvent être une solution pour certains et pas pour d'autres puisque ces derniers ne réunissent pas, d'une part, les conditions requises pour d'obtention de crédit, et, d'autre part, à cause des intérêts qu'ils trouvent contraires à leur religion (riba). Pour cette partie de la population, il est plus que nécessaire que les autorités optent pour les crédits sans intérêt et ce, afin que de nombreux propriétaires puissent disposer de crédits financiers afin d'achever leur construction. De plus, des citoyens trouvent qu'il est anormal qu'une personne qui vient de perdre son travail et passe par une période difficile se trouve en fin de compte obligée de finir les travaux ou de subir les lourdes sanctions de la nouvelle réglementation. «Je suis sans travail depuis quelque temps et en plus je n'ai pas les moyens de finir l'étage supérieur», dira Ahmed, avant d'ajouter qu'il n'est pas juste d'obliger les gens à finir les travaux de cette manière. Pour Hocine, le prix du ciment est très élevé. «Comment voulez-vous qu'on achève nos constructions alors que les matériaux de construction subissent des perturbations fréquentes», dira notre interlocuteur. De son côté, Kouider s'est interrogé sur les aides financières qu'accorde l'Etat à travers la Caisse nationale de logement (CNL), une aide non remboursable alors que le crédit bancaire octroyé dans le cadre de la construction doit être remboursé avec un taux d'intérêt. Selon lui, à la place des dons, il faut accorder des crédits sans intérêt aux constructeurs. Notre même interlocuteur suggère de ne pas fixer le montant du crédit. Par ailleurs, les services concernés ont pris toutes les dispositions pour l'application de la nouvelle réglementation à Aïn Defla où les commissions ont été installées et les sorties sur terrain ont commencé pour étudier les demandes des propriétaires de constructions. Au niveau du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, la commission chargée de cette opération effectue depuis quelque temps des visites in situ pour établir des constats et étudier les dossiers déposés. En somme, la mise en application de cette nouvelle réglementation semble difficile pour une grande partie de la population de cette wilaya puisque de nombreuses familles vivent dans des habitations construites sur des terres sans acte de propriété et sans permis de construire et ce, depuis de très nombreuses années. A Aïn Defla, de très nombreuses familles habitant le quartier Khacheb, situé dans la zone nord-ouest du tissu urbain, ne cessent de revendiquer, depuis de nombreuses années, l'établissement d'un acte de propriété puisqu'ils habitent sur ces terres depuis l'indépendance de notre pays.Ces mêmes citoyens s'interrogent, aujourd'hui, sur la possibilité de bénéficier d'une régularisation à travers cette nouvelle réglementation.