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Autorités et citoyens se partagent la responsabilité de l'insalubrité
Aïn Defla
Publié dans La Tribune le 28 - 05 - 2008


Photo : A. Lemili
De notre correspondant à Aïn Defla
Madani Azzeddine
La ville, quelle que soit sa taille est appelée à se développer au fil du temps pour prendre en charge les besoins de l'accroissement de la population. Les planificateurs, surtout les spécialistes, partent toujours de cette logique pour établir leurs visions et projections de l'évolution et de l'extension de la ville, prenant en compte les nombreux volets ayant une répercussion positive sur l'espace et l'être humain ou sur l'environnement qui ne cesse de forger les discours des décideurs.
A partir de cela, on doit normalement s'attendre à voir des villes reflétant un aspect architectural remarquable et un environnement sain, qui constitue un droit pour les citoyens. Cependant, la réalité du terrain montre que nos villes, aujourd'hui, sont encore loin de répondre à cette logique, d'autant que le droit à un environnement sain n'est pas encore à la portée du citoyen qui continue de vivre dans un milieu urbain victime de la pollution des eaux, de l'air et souffrant de la nuisance sonore.
A Aïn Defla, cette wilaya de l'intérieur du pays localisée en grande partie sur des terres fertiles qui font d'elle une wilaya à vocation agricole, les villes continuent de souffrir de différentes formes de pollution, engendrées par l'être humain lui-même que ce soit en sa qualité de gouverné ou de gouvernant.
Les boulevards, rues et ruelles ne sont pas propres, c'est le moins qu'on puisse dire. Ils sont source de poussière à cause du mauvais aménagement dans certains endroits et de l'absence de rénovation dans d'autres. Ni les anciens quartiers ni les nouveaux ensembles urbains ne paraissent propres dans cette région. Une tournée dans certaines villes montre que les rues dans les tissus urbains sont dégradées et que les chaussées sont encore loin de répondre aux normes universelles. De plus, elles sont souvent à l'origine de nombreux accidents.
Quant aux ordures ménagères, elles sont jetées ici et là, sans la moindre attention à l'environnement et ce, malgré le nombre important de poubelles placées dans différents endroits des villes. Au chef-lieu de la wilaya, les nuages de poussière continuent de planer sur la ville et des travaux de remplacement du réseau d'alimentation d'eau potable sont en cours dans plusieurs quartiers. Au niveau du marché hebdomadaire, situé à l'extrémité nord de cette ville, la situation est très dégradée, c'est un vrai cloaque. Le terrain qui n'est pas bitumé est poussiéreux l'été et boueux l'hiver. Dans cette fange s'élèvent des monceaux d'ordures laissés par les marchands de fruits et légumes qui continuent à salir l'endroit où ils travaillent et font montre d'une absence de civisme révoltante. S'agissant de la collecte des ordures, elle se déroule selon un programme tracé par les services concernés, mais elle permet tout juste aux villes de ne pas se noyer dans leurs ordures. On ramasse ce qu'on peut mais rien n'est fait pour le toilettage des rues qui donnerait à la ville cette image de propreté qu'on ne voit nulle part depuis belle lurette.
La cité de 300 Logements du chef-lieu de la wilaya demeure l'exemple de la dégradation et du manque d'hygiène. Les ruelles sont de véritables tranchées et les travaux, lancés depuis un certain temps pour les réhabiliter, en rajoutent à l'image de dégradation plus qu'ils n'y remédient. Le réseau d'assainissement de cette cité, longtemps défectueux, a été remplacé par les vides sanitaires qui sont devenus des collecteurs des eaux usées favorisant ainsi l'apparition des différentes formes de maladies. Cette situation a influé considérablement sur le cadre de vie des habitants de cette cité qui n'ont pas cessé d'exposer leurs préoccupations aux
services concernés. Mais en oubliant qu'ils sont tout aussi responsables de cette situation par leurs comportements négatifs et que la solution est en partie entre leurs mains.
Au niveau de la commune d'El Attaf, située à l'ouest du chef-lieu de cette wilaya, les travaux de remplacement du réseau d'assainissement, lancés depuis un certain temps au niveau du boulevard principal, sont fermés à la circulation routière sur ce tronçon de la RN4, sur décision des autorités qui ont réalisé une déviation au sud de cette ville. Cette situation a transformé cette ville en un grand chantier, avec tout ce que cela induit comme bruit et poussière. Selon des observateurs, ces travaux auraient dû être reportés jusqu'à l'ouverture du tronçon de l'autoroute Est-Ouest (Khemis Miliana-Oued Fodda) qui traverse cette commune au sud et qui est sur le point d'être ouvert à la circulation et ce, pour éviter les nuisances à l'environnement et aux habitants de cette commune. Après le diagnostic de quelques points du cadre environnemental dans cette wilaya, il semble que les élus éprouvent des difficultés pour intervenir. S'y ajoute le manque d'efficacité dans la coordination entre les différents intervenants dans le tissu urbain qui annihile les rares efforts et actions visant à l'amélioration du cadre de vie et la protection de l'environnement. Il est évident que chaque service de l'hygiène au niveau des APC joue son rôle, selon les moyens disponibles et le champ d'intervention. Cependant, ils ne peuvent pas intervenir au niveau des ensembles urbains relevant du patrimoine de l'OPGI, a indiqué un élu. Pourtant, ajoutera cet élu, certains travaux d'amélioration du cadre de vie qui donneraient une meilleure image à la ville, ne peuvent être effectués que par les services des communes. A titre d'exemple, notre interlocuteur citera la lutte contre les moustiques qui fait partie des tâches des APC, en plus de la collecte des ordures ménagères qui exige la mobilisation de nombreux travailleurs et un matériel de transport adéquat et de l'installation des poubelles dans nombreux quartiers des villes.
Dans cadre, des citoyens interrogés voient que l'hygiène dépend de l'implication de l'ensemble des intervenants dans le tissu urbain qui, cependant, ne pourraient être opérants sans la contribution active de la population. A ce sujet, un citoyen soulignera que l'absence d'implication des citoyens et leur manque de civisme sont tout à la fois la cause et la conséquence. Ils sont la cause du manque d'hygiène et la conséquence de la faillite du système éducatif, aggravée par le recul de l'autorité de l'Etat qui laisse faire. En somme, les APC et tous les intervenants ne peuvent pas faire beaucoup plus tant qu'une véritable politique de gestion de la ville n'est pas élaborée et appliquée, par la force de la loi si nécessaire.


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