La réussite d'une saison estivale est tributaire de la propreté des plages et de l'environnement y régnant autour. Le service des transports détermine également le degré d'attractivité de ces lieux très prisés par des citoyens en quête de baignade et de moments de détente devant le charme de la mer. Les services des transports sont ainsi sollicités de manière continue. Des jeunes, dans tous les coins du pays, optent souvent pour la location d'un bus qui les transportera en aller et retour. La demande populaire en moyens de transport est si grande qu'un renforcement du nombre de véhicules mis en service, bus et fourgons, est plus qu'une nécessité. Dans l'objectif de satisfaire le citoyen, la Société nationale de transport ferroviaire veut jouer pleinement son rôle. En fonction des moyens dont elle dispose, l'entreprise tente, via de nouveaux mécanismes, de réunir les meilleures conditions pour que les estivants puissent se déplacer à l'aise. Sans perdre beaucoup de temps à attendre un bus. Des dispositions sont ainsi prises. Le directeur de la clientèle à la SNTF, M. Rahmouni Tewfiq, dit à ce sujet que «durant la période d'été, qui commence mi-juin et qui s'étale parfois jusqu'au 15 septembre, c'est le pic dans la fréquentation des trains, particulièrement les trains à destination d'Oran. Traditionnellement, il y a des dispositions prises par la SNTF pour renforcer ce qui existe déjà dans la limite du disponible. La particularité de cette année est que nous sommes amputés d'un train qui est très important, à savoir celui qui assurait la ligne Alger-Annaba à cause de l'accident survenu dans le tunnel d'Ammal, un accident qui nous a posé beaucoup de problèmes. Nous avons repris timidement le trafic pour certains produits de marchandises sauf pour les voyageurs et les produits dits dangereux, carburants et autres, parce que le tunnel est sécurisé, mais pas suffisamment pour les voyageurs. Pour les dispositions prises, ce sont des trains régionaux supplémentaires, principalement ceux qu'on appelle «les trains bain de mer». Il s'agit du renforcement des compositions des rames. Ces jours-ci, les trains sont pratiquement complets, nous sommes justement en train de nous renforcer pour faire face à cette demande». La feuille de route de l'entreprise est théoriquement réalisable si l'on tient compte de ses nouvelles acquisitions. Le même responsable le confirme : «Cette année est marquée par ailleurs par l'acquisition d'un nouveau matériel autorail au nombre de 17 unités. Nous sommes en train d'imaginer une possibilité de les mettre sur les trains des grandes lignes. Nous avons engagé la ligne Oran-Tlemcen, Constantine-Annaba. La ligne Chlef -Alger sera engagée incessamment.» L'objectif de répondre à l'attente citoyenne est-il possible avec le même effectif que compte la société de transports ferroviaire ? Pour M. Rahmouni, cela ne nécessiterait que des aménagements dans la gestion de cet effectif. «Il n'y a pas de changement d'effectif, il y aura une certaine flexibilité. Quand on rajoute de nouvelles relations, à partir d'un certain niveau, il faut peut-être penser à l'effectif. Nous n'en sommes pas à ce niveau actuellement. Qu'on fasse passer dix ou vingt trains, la gare reste ouverte. Donc, il n'y a pas d'incidence particulière si ce n'est au niveau des contrôleurs peut-être», explique-t-il. Abordant la question des agressions auxquelles l'entreprise et ses clients sont confrontés, le directeur de la clientèle au sein de la SNTF estime que les agressions existent partout dans le monde. Il convient, selon lui, de maintenir la propension à un degré acceptable avec la perspective de le supprimer totalement. «Le problème se pose davantage avec les trains qui circulent pendant la nuit comme celui assurant la ligne Alger-Annaba. Nous avons une brigade mobile à l'intérieur du train pour sécuriser les voyageurs. Concernant les agressions externes-les jets de pierres-, je crois que nous sommes impuissants face à ce phénomène», précise-t-il. Dans l'est du pays, une navette quotidienne lie depuis mercredi dernier Constantine et Skikda. La nouvelle a plus que réjoui les Constantinois qui peuvent désormais se rendre sur la côte de l'antique Ruscicada