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133 produits supplémentaires importés non exonérés des droits de douane L'Algérie enregistre un manque à gagner de 1 milliard de dollars depuis son adhésion à la Grande zone arabe de libre-échange
La liste négative des produits à l'importation a été revue à la hausse en moins de trois mois. Ainsi, après avoir imposé les droits de douane pour 1 644 produits provenant de la Grande zone arabe de libre-échange (GZALE), voilà que les services des Douanes, en collaboration avec la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), sur la base des doléances des opérateurs économiques, a décidé de revoir à la hausse la composition de la liste négative. La première liste était entrée en vigueur le 15 janvier dernier. Soit une année à peine après l'adhésion de notre pays à la GZALE. La liste négative comprend pas moins de 6 000 produits qui ne bénéficieront pas des avantages douaniers prévus dans l'accord de libre-échange. L'objectif de cette interdiction vise à protéger pendant 4 à 5 ans la production nationale, notamment le textile, l'agroalimentaire, les produits agricoles, le papier et le carton ainsi que l'électroménager. Rappelons que les opérateurs économiques qui, soit dit en passant, n'ont pas été consultés sur l'adhésion de l'Algérie à la Grande zone arabe de libre-échange, tout comme d'ailleurs à l'accord d'association avec l'Union européenne, ont tiré la sonnette d'alarme quant au danger qui planait sur les entreprises et l'économie nationale, demandant la révision de l'accord et mettant le doigt sur la problématique du certificat d'origine de l'exportateur. «Nous allons assister à un commerce triangulaire», disait le président du Forum des chefs d'entreprise en février 2009, à l'occasion de la tenue d'une journée d'information sur la Grande zone de libre-échange. En effet, les produits exportés vers l'Algérie sont fabriqués pour la plupart d'entre eux dans les pays d'Asie et transitent par les Etats membres de la GZALE avant d'atterrir chez nous avec des certificats d'origine falsifiés ou alors sans certificat d'origine. Dans ce même registre, signalons que près de 60% des marchandises transitant par la GZALE ne comportent pas de mention du pays d'origine lors du dédouanement. D'autres chefs d'entreprise ont réclamé avec insistance la révision de l'accord de la GZALE, une année après son entrée en vigueur parce qu'ils ont constaté sur le terrain que ces importations, en plus de celles provenant de l'UE dans le cadre de l'accord d'association, constituaient une véritable menace pour leur production, pouvant même entraîner la fermeture des entreprises. F. A.