Deux explosions ont frappé hier deux stations de métro de Moscou à moins d'une heure d'intervalle. Des attentats suicides commis par des femmes, selon le service de presse des services spéciaux russes. Ces explosions survenues aux heures de pointe dans le métro de Moscou en Russie ont fait au moins trente-cinq morts, selon les agences de presse russes. Les deux explosions sont des attentats suicides, a précisé le procureur de Moscou. Le Premier ministre, Vladimir Poutine, a aussitôt promis l'anéantissement des «terroristes à l'origine des attentats de Moscou», alors que le président Medvedev promet une lutte acharnée conte le terrorisme. Selon un autre responsable russe, le principe de l'explosif attaché au corps des kamikazes est retenu. Notamment pour la première explosion, à côté de la station Loubianka, dans le centre de Moscou. D'autres responsables évoquent 23 morts à l'heure actuelle. «C'était un scénario similaire» lors de la deuxième explosion, qui s'est produite dans la station Park Koultoury une heure plus tard, a-t-on encore indiqué. Selon les premières informations, les attentats auraient été commis par des femmes. L'explosion survenue à l'heure de pointe dans la station de métro Loubianka a fait, selon un dernier bilan, 23 morts et 18 blessés. La seconde explosion a eu lieu vers 8h30 heure locale (7h30 heure algérienne) dans la station Park Koultoury, située dans le centre de Moscou, et aurait fait douze morts, selon les services des situations d'urgence et une source des forces de l'ordre à l'agence Interfax. Un impressionnant dispositif a été déployé près des stations pour venir en aide aux victimes, un hélicoptère s'est notamment posé près de la station Lioubianka. Le Premier ministre, Vladimir Poutine, a annoncé être informé de l'avancement des opérations en temps réel. Les autorités russes ont ouvert une enquête pour terrorisme, a indiqué le comité d'enquête du parquet dans un communiqué. Les bâtiments abritant le quartier général du FSB, les services de renseignements russes, se trouvent juste au-dessus de la station Loubianka. Des rebelles tchétchènes ont revendiqué les attentats et les premières hypothèses parlent de groupes tchétchènes ou autres séparatistes de la région du Nord-Caucase, qui seraient à l'origine de la série d'attaques. La capitale russe a été touchée ces dix dernières années par une série d'explosions mortelles revendiquées par des militants de la cause tchétchène, mais devenues moins fréquentes ces derniers temps. Le dernier attentat dans le métro de Moscou s'est produit le 31 août 2004 devant l'entrée de la station Rijskaïa, faisant dix morts et plus d'une quarantaine de blessés. L'explosif avait été actionné par une femme kamikaze. Le 6 février 2004, une explosion dans une rame à l'heure de pointe avait fait 40 morts et 134 blessés, entre les stations Avtozavodskaïa et Paveletskaïa. G. H.