De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Construire une habitation ou un bâtiment doit obéir à des normes bien définies,qui prennent en compte plusieurs paramètres accordant plus de résistance et de durée de vie de la construction.Si parfois ces normes ne sont pas respectées par les particuliers, les entreprises qui construisent pour les structures étatiques sont obligées de les appliquer à la lettre. Mais il se pourrait qu'en dépit de l'application des mesures régissant le secteur de l'architecture certaines constructions se retrouvent endommagées à cause de catastrophes naturelles ou d'un incendie.Généralement, ces catastrophes naturelles peuvent survenir pour diverses raisons et avec une capacité destructive importante, qui peut être également à l'origine de nombreuses pertes en vies humaines.Cette situation a poussé les autorités à instaurer l'obligation d'assurer les habitations et ce, suite au séisme de mai 2003 à Boumerdès.D'après les sociétés d'assurances, les catastrophes naturelles sont définies comme étant des évènements naturels d'une intensité anormale.Dans ce contexte, l'ordonnance du 26 août 2003 stipule que ce sont en l'occurrence les tremblements de terre, les inondations et coulées de boue, les tempêtes et vents violents ainsi que les mouvements de terrain.Toujours selon cette ordonnance, tout propriétaire d'un bien immobilier, qu'il soit physique ou moral, doit avoir contracté une assurance contre les catastrophes naturelles. Les mêmes dispositions sont également prévues pour les activités industrielles et commerciales. Cette assurance se fait généralement par l'application d'un prix du mètre carré bâti fixé par les pouvoirs publics. Et cela en prenant en compte certains paramètres liés au degré d'exposition, lequel s'appuie sur la nature de la zone sismique et l'exposition aux risques d'inondation, de tempête ou de mouvement de terrain.La tarification est calculée sur la base de la vulnérabilité de la construction, autrement dit sa conformité aux règles parasismiques algériennes.La garantie est limitée à des taux bien précis -certaines assurances accordent 80%- ; ce taux peut varier d'une société d'assurances à une autre et selon les avantages. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, les sociétés d'assurances offrent ce type de produit, lequel est calculé sur la base de plusieurs paramètres, en particulier la superficie de l'habitation, sa typologie individuelle ou collective.A titre d'exemple, un contrat d'assurance peut débuter à partir de 800 DA pour un petit logement (superficie réduite) et atteindre plus de 3 000 DA pour une habitation de type R+1. Ces prix peuvent augmenter si l'assurance prend en compte le mobilier et autres. Le prix de ces contrats peut varier lorsqu'il s'agit d'une grande superficie et de la nature de la zone classée à risque. La plupart de ces sociétés utilisent un logiciel qui calcule le montant du contrat d'assurance. Ce dernier se base sur des paramètres bien précis.Aujourd'hui, les contrats d'assurance ne sont conclus, généralement, que pour établir un contrat de location d'une habitation, chose que les notaires exigent.Il se trouve qu'il reste beaucoup à faire pour convaincre les citoyens d'assurer leur habitation. Cette assurance permettra de préserver les biens et les individus en cas de catastrophe naturelle.La population, quant à elle, semble mal informée sur l'obligation de cette assurance. Pour de nombreux Algériens, le prix du contrat d'assurance est très élevé alors qu'en réalité il est à leur portée.«Non seulement je n'ai pas assuré mon habitation, mais je n'ai aucune idée des prix appliqués», dira Mohamed avant de poursuivre qu'il n'a pas le temps à cause de son travail de s'informer auprès des compagnies d'assurances. Selon notre même interlocuteur, il faudrait que celles-ci fassent un effort pour informer les gens à travers les moyens de communication existants.En somme, une grande partie de la population n'opte pas pour ce genre d'assurance à cause du manque de sensibilisation et d'information sur ce produit et sur les prix appliqués. Cette situation peut avoir des conséquences graves d'autant que la wilaya de Aïn Defla est située dans une zone sismique à haut risque, laquelle peut occasionner des dégâts importants aux constructions.De plus, les changements climatiques observés dernièrement sont un indice que les inondations et les vents violents peuvent être également à l'origine d'importants dégâts.