Photo : APS Par Youcef Salami L'Algérie se met à la Task Force IVP6, un nouveau système, lancé officiellement hier à la faveur d'une conférence internationale consacrée à ce réseau et tenue au cyber parc de la nouvelle ville de Sidi Abedallah (Zeralda), en présence d'un aréopage d'experts internationaux. Le passage de l'IVP4, l'actuel système, à celui de l'IVP6 se fera de manière progressive, a souligné le ministre de la Poste, des Technologies de l'information et de la communication. Une série d'expériences se rapportant à l'IVP6 ont été exposées à l'occasion de cette rencontre. Aux Emirats arabes unis, le projet de la Task Force IVP6 a été lancé par le gouvernement, mais des acteurs du domaine et des professionnels s'y sont impliqués. C'est un système qui avance à grands pas. Tous les secteurs y sont bien équipés en TIC, parce que beaucoup d'investissements y ont été consacrés. Différents stages de formation ont été organisés dans divers secteurs dont celui des banques. Et il a été exigé que tout document soit conforme à l'IPV6. L'une des belles réalisations aux Emirats est la «Maison intelligente». Dans le domaine de la défense, il a été intégré des équipements en temps réel. 4 milliards de dollars ont été injectés dans les TIC de ce pays. L'expérience chinoise a été également présentée. Ce pays a mis sept ans pour mettre en place la plateforme de la Task Force IVP6, c'est un réseau géré par six fournisseurs. Aujourd'hui, le gouvernement de Pékin travaille à un déploiement commercial de ce nouveau système. L'IPV6 y a été utilisé dans la transmission des images d'une opération chirurgicale. Il est aussi utilisé dans les universités où beaucoup d'étudiants l'utilisent parce qu'il leur permet d'énormes applications. Le gouvernent chinois veut déployer davantage l'IPV6. C'est un pays très actif sur les questions de technologie de l'information et de la communication. L'expérience japonaise a été également exposée par un expert nippon membre de la Task Force IPV6. Il a parlé à grands traits de la stratégie du Japon en la matière. C'est un pays qui en est à la promotion de l'IPV6. Il y a même un programme pour cette promotion. Le représentant japonais à cette conférence a expliqué comment cohabiter avec l'IPV4. Une période de cinq ans a été accordée aux professionnels chargés de développer ce réseau, une période au cours de laquelle les appareils IVP6 pourront bénéficier d'une baisse de taxe. C'est le gouvernement qui a demandé l'utilisation de ces appareils au logo de l'IPV6. Aujourd'hui, 75% des Japonais pourront utiliser les services de l'IPV6. Le gouvernement nippon travaille actuellement à la transition vers l'IPV6. Le pays a mis en œuvre de gros moyens pour mettre en application cette transition. A l'échéance 2011, le Japon basculera définitivement dans le réseau IPV6, les Japonais veulent migrer vers ce système. L'expérience américaine a été aussi présentée. La Task Force y a été créée en 2001. Elle est importante en raison des avancées technologiques qu'elle véhicule. Google a introduit l'IPV6. Les autres concurrents de Google vont faire pareil, note une experte américaine présente à la conférence en question. Des équipementiers se sont mis également à l'IPV6. Ce qui est sûr, c'est que les pays qui n'ont pas encore adopté l'IPV6 auront des difficultés à la faire dans l'avenir, dit-elle. Il ne faut pas rester sur l'IPV4, malgré le fait que le coût de ce système soit élevé, a-t-elle recommandé. Le président de la Task force de Canada était de cette conférence et a mis, lui, en évidence le fonctionnement de cette Task force. C'est un pays où le démarrage de ce réseau a été lent, par paresse, relève l'expert canadien. Selon lui, les canadiens disaient que l'IPV4 fonctionnait bien pourquoi alors migrer vers l'IPV6.